Sophie Rouay-Lambert est une urbaniste et sociologue. Elle est chargée de cours de sociologie urbaine et de sociologie de l'exclusion à la Faculté des sciences économiques et sociales de l'Institut catholique de Paris. L'ouvrage dont le texte est issu reflète un dialogue qui s'est instauré entre des chercheurs et des intervenants sociaux autour des représentations de l'exclusion, sur la vie des personnes confrontées à la misère et sur les choix politiques et sociaux pour lutter contre les phénomènes qui l'engendrent.
Sophie Rouay-Lambert, a également mené une enquête sur « la retraite des anciens SDF » au sein de l'association Petit Frère des Pauvres.
[...] La laïcité oblige l'État à garantir la neutralité de l'espace public, elle doit permettre de garantir les deux autres valeurs républicaines que sont la liberté et l'égalité des personnes. Selon l'auteur, les phénomènes d'exclusion divisent et fragilisent la société. Repenser le lien social à travers la laïcité et l'intégration nécessite une réflexion sur ce qui renvoie à l'intérêt général, au bien commun et aux valeurs partagées. Cela va bien au-delà d'une coordination des mesures et des dispositifs. Par rapport à l'intégration, l'auteur fait référence au débat sur les quotas qui pourrait être jugé anticonstitutionnel et discriminatoire, sans omettre le fait qu'il renvoie à un processus de désillusion ; en effet, l'idée est qu'il pratiquer une immigration sélective. [...]
[...] Ainsi il questionne le lien social à travers l'intégration et la laïcité. Ces deux principes ont été appliqués antérieurement à travers une succession de réformes dans le but de permettre un bien-être économique et social à tous les individus, ainsi que pour lutter contre l'exclusion et renforcer les principes républicains. Costa Lascoux redéfinit la cohésion sociale, la laïcité et l'intégration qui sont des termes qui peuvent rester très confus. La cohésion sociale a pour but une harmonisation des liens sociaux par la mise en cohérences den mesures, des politiques publiques. [...]
[...] Sortir de la rue : une voie sans issue ? met en perspective la situation des SDF lorsqu'il s'engage dans une démarche d'insertion, lorsqu'il entreprend des démarches pour sortir de la rue. L'individu qui devient SDF à intérioriser des normes et des valeurs et à renoncer à la société. La valorisation de cette nouvelle situation (phase de résignation dans le processus de clochardisation d'Alexandre Vexliard) va le conduire à renoncer à intégrer la société et à s'enfermer dans son univers. [...]
[...] L'intégration concerne de manière plus large toutes personnes déviantes, en situation d'exclusion ; elle a une dimension culturelle et citoyenne, car elle engage les relations de socialisation, mais également une conception de l'individu en tant qu'humaine dans le respect de ses différences. On peut élaborer un questionnement ou encore un débat dans l'usage de ces différentes notions et des pratiques qui en découlent ; dans quel type de société et comment s'insère-t-on ? Y a-t-il plutôt un devoir d'insertion pour les exclus qui bénéficient d'aides sociales ou une obligation d'insérer les exclus pour la société elle-même ? (question de responsabilité) Insertion/exclusion signifie-t-il la même chose que l'intégration/exclusion ? [...]
[...] Dans le cadre de ses démarches, il va être confronté au fait qu'on lui demande beaucoup et qu'il n'est que très peu de réponses voire pas du tout. Cela va engendrer un sentiment d'échec chez le SDF qui va, dans la plupart des cas, mené à l'échec des premières tentatives de sorties de la situation (possibilité d'un refus total de vouloir sortir de la situation à la suite de ces échecs). Dans les milieux d'insertion, les SDF opèrent une stratégie de distinction les uns par rapport aux autres. [...]
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