Sociologie des enfants, Martine Court, démarche scientifique, entretiens exploratoires, enfants, l'apprentissage, difficultés scolaires, inégalités de chances, inculcation idéologique, inégalités scolaires, inégalités sociales, Bourdieu
Il s'agit d'un document qui comprend des réponses à des questions en lien avec l'oeuvre de Martine Court : Sociologie des enfants.
[...] Bourdieu affirme que c'est l'habitus primaire qui est le plus puissant des deux habitus ; ça veut dire que toute notre vie on est marqué par les dispositions acquises pendant l'enfance. Ces dispositions sont inscrites dans notre corps. - La seconde typologie elle va effectuer la différence entre habitus de classe et habitus individuel. L'habitus de classe recouvre l'ensemble des dispositions héritées de sa classe sociale d'appartenance, alors que l'habitus individuel est la partie de nos dispositions marquée par notre personnalité singulière. Dès lors, pour Bourdieu, c'est l'habitus de classe qui a le plus de « poids », sociologiquement parlant. [...]
[...] Nos dispositions à agir ou penser sont d'abord celles de notre classe sociale d'appartenance. L'implication de cette hiérarchisation renvoi au fait que les individus qui appartiennent à la même classe sociale ont le même habitus de classe (en somme, le même mode de vie). [...]
[...] Dès lors, selon Pascale Garnier, « contesté, tant pour ses usages sociaux que ses présupposés théoriques et idéologiques, l'examen des critiques des « childhood studies » est essentiel pour comprendre leurs enjeux, leur place dans les sciences sociales, les rapports entre l'investigation scientifique et le projet politique d'une transformation du statut des enfants affirmés comme acteurs sociaux à part entière » (Garnier, 2015). De ce fait, nous pensons que les apports d'une analyse des enfants en termes de socialisation peuvent être réels dans la mesure où ce processus (la socialisation) renvoi de fait à un apprentissage par lequel l'enfant intègre les valeurs, les normes et les rôles de sa société. Lorsqu'elle est réussie elle permet à la société de se reproduire dans le temps. [...]
[...] Comment peut-on expliquer la plus grande fréquence des difficultés scolaires des enfants d'origine populaire ? Expliquer la distinction sociale entre ceux qui réussiraient le mieux (les enfants de classe moyenne et haute) et ceux qui auraient plus de difficultés (les enfants des classes ouvrières, populaires), c'est prendre en compte une vision déterministe de ce phénomène social. En ce sens, pour Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron dans « Les héritiers, les étudiants et la culture», l'école a fonction de légitimer, et donc dans une certaine mesure, de perpétuer les inégalités de chances devant la culture en transmuant, par les critères de jugement qu'elle emploie, les privilèges socialement conditionnés en mérites ou en dons personnels. [...]
[...] Comprendre les inégalités sociales des enfants, c'est surtout rendre compte d'inégalités qui vont au delà de la simple raison économique. Pour Pierre Bourdieu, que nous avons déjà cité, le capital culturel (représenté par les diplômes, et les connaissances acquises personnellement ou par le biais de la famille) et le capital social (relations, réseaux de relations) sont des ressources aussi utiles que le capital économique dans la détermination et la reproduction des positions sociales, et donc des inégalités entre les enfants en tant que futur individus. [...]
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