Le chapitre étudié est intitulé « l'Arc et le Panier ». Il revient principalement sur l'organisation de la tribu Guayaki et la manière dont sont régis les rapports masculins féminins au sein de celle-ci. L'arc et le panier symbolisent ces rapports, l'arc revenant à l'homme pour la chasse, le panier étant destiné à la femme.
Les Guayaki constituent un groupe de petite taille, nomades, qui migrent en fonction des saisons. Le trait caractéristique de ce groupe social est constitué par une division sexuelle marquée, entre un espace masculin et un espace féminin. Chaque espace ou champ est strictement séparé de l'autre, pour autant il existe une réelle complémentarité entre eux. La chasse et la collecte, jugées pénibles, constituent des tâches masculines, symbolisées par l'arc. Les hommes sont de ce fait le plus souvent dans la forêt, forêt qui constitue un espace masculin à part entière.
[...] Tabou qui interdit le contact avec les marques les plus symboliques du sexe opposé. En cas de non-respect de ce tabou, les Guayaki entretiennent une croyance au pané : le pané signifie la malchance à la chasse, il constitue une malédiction. La chasse étant la principale source de vie des Guayaki Un homme Guayaki pané ne possède pas d'arc. Il ne peut pas avoir d'épouse et se contente de collecter du miel, des larves et des fruits qu'il transporte dans un panier donné par une femme. [...]
[...] Le langage possède une fonction de communication mais il a également une fonction de constitution de soi. L'indien Guayaki se réfugiera dans le chant pour échapper aux contraintes sociales de la société à laquelle il appartient. Le chant apparaîtra alors comme un refus des contraintes liées à l'échange et comme une affirmation de l'individualité du chanteur, de l'existence d'une conscience de soi. [...]
[...] L'arc et le panier symbolisent ces rapports, l'arc revenant à l'homme pour la chasse, le panier étant destiné à la femme. Les Guayaki constituent un groupe de petite taille, nomades, qui migrent en fonction des saisons. Le trait caractéristique de ce groupe social est constitué par une division sexuelle marquée, entre un espace masculin et un espace féminin. Chaque espace ou champ est strictement séparé de l'autre, pour autant il existe une réelle complémentarité entre eux. La chasse et la collecte, jugées pénibles, constituent des tâches masculines, symbolisées par l'arc. [...]
[...] Le déséquilibre des relations économiques entre les chasseurs et leurs épouses s'exprime, dans la pensée des Indiens, comme l'opposition de l'arc et du panier. Chacun de ses deux instruments est en effet le moyen, le signe et le résumé de deux styles d'existence à la fois opposés et soigneusement séparés. »p92 La vie sociale du groupe est fondée sur une opposition entre production et consommation. L'homme étant producteur, la femme consommatrice. Dès leur plus jeune âge, le Guayaki ou Aché reçoit son instrument symbolique (en miniature). C'est en devenant hommes et femmes que les Guayaki doivent alors fabriquer leur propre instrument . [...]
[...] Elles prennent en charge les aspects négatifs de l'existence tandis que les hommes vont davantage célébrer les aspects positifs à travers leur chant. Ils vont se célébrer eux-mêmes, leur chant étant exclusivement porté sur leur performance et leur héroïsme. Les deux sexes sont là encore placés dans un rapport producteur / consommateur. Pierre Clastres souhaite également revenir sur une division tout aussi importante entre les chasseurs eux-mêmes. Cette division est symbolisée par un tabou alimentaire, tabou qui édicte qu'on ne peut consommer soi-même ce que l'on a tué. [...]
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