fiche de lecture, La Société de Cour, Norbert Elias, L'étiquette et la logique du prestige, hiérarchie sociale, Louis XIV, Marie-Antoinette
Toute l'oeuvre de Norbert ELIAS prend comme objet d'étude la civilisation des moeurs, c'est-à-dire les manières de gérer les fonctions corporelles.
Le titre de l'ouvrage « La société de cour », écrit en 1933 renvoie à deux notions. La cour élabore des systèmes de dominations et de valeurs qui s'étendent à la société entière, et la cour est aussi une société en elle-même, régie par ses contraintes et ses conventions. Ce livre rend compte de l'auto-contrainte croissante caractérisant les comportements des individus. Plus particulièrement, dans le chapitre 3 intitulé « l'étiquette et la logique du prestige » que nous allons étudier dans cette fiche, nous verrons que l'étiquette créé une société en elle-même, hiérarchisée...
Nous allons donc nous demander en quoi l'étiquette est-elle source du prestige et de la puissance ?
[...] Norbert Elias, pour illustrer ce point, raconte un lever de Marie Antoinette. Elle attendait, nue, pendant que sa chemise passait de mains en mains à chaque fois qu'une personne de plus haut rang arrivait effectuer ce geste. Le sociologue précise qu'au temps de Louis XIV l'étiquette restait centrée autour du roi et nous n'aurions pas oublié la fonction primaire du passage de la chemise. Cependant, l'abandonner serait abandonner tout le prestige et toutes les chances de puissance de cette dernière accordaient, et c'est cela qui poussait les courtisans à obéir à cette étiquette alors même qu'elle était vécue comme un fardeau. [...]
[...] La Société de Cour, Norbert Elias - Chapitre III : L'étiquette et la logique du prestige Toute l'œuvre de Norbert ELIAS prend comme objet d'étude la civilisation des mœurs, c'est-à-dire les manières de gérer les fonctions corporelles. Le titre de l'ouvrage La société de cour écrit en 1933 renvois à deux notions. La cour élabore des systèmes de dominations et de valeurs qui s'étendent à la société entière, et la cour est aussi une société en elle- même, régie par ses contraintes et ses conventions. [...]
[...] L'étiquette permet au roi de montrer sa puissance, sa supériorité, son rang et son prestige. Ainsi, ses faveurs que le roi lui en accorde via les règles de l'étiquette. II) Pourquoi cette étiquette a-t-elle perduré ? Lors du règne de Louis XVI, les gens ne donnaient plus sens à cette étiquette qui avait perdu en dignité. Elle s'est vidée de sa substance et les fonctions secondaires, au niveau de la puissance et du prestige, ont effacé les fonctions d'utilité primaire. [...]
[...] Pour conclure, nous pouvons dire que l'étiquette de la cour est un système de contraintes et de conventions qui construit et maintient la hiérarchie sociale instaurée autour du Roi Louis XIV. Les strictes conventions de la préséance du lever du roi en sont le parfait exemple. Cependant, même si ce système perd toute sa légitimité sous Louis XVI puisque les courtisans détestaient l'étiquette ils ne pouvaient s'en séparer sans courir le risque de perdre leur potentiel de puissance et leur prestige. Cette étiquette, ce lever du roi, a perdu son sens utilitaire, primaire, pour ne devenir qu'un instrument de hiérarchie sociale, perdant au fil des règnes sa légitimité. [...]
[...] Norbert Elias, dans ce chapitre, a choisi de décrire la cérémonie du lever du roi pour rendre compte de l'étiquette. Il souligne d'ailleurs le fait que l'analyse du lever du roi éclaire la manière de gouverner de Louis XIV Les règles entourant cette préséance sont très strictes, et l'accès à la chambre est strict et hiérarchisé. Il y a six entrées, organisées selon les rangs des invités de la cour. En plus de l'entrée, il y a d'autres privilèges comme celui d'habiller le roi de sa chemise de jour. [...]
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