Je me suis intéressé à cet ouvrage dans la mesure où étaient traitées les questions de l'immigration, du travail, et des jeunes issus de l'immigration dans la France actuelle. De plus, j'ai également été séduit par l'attrait de l'écriture qui me semblait objective et pour autant écrite par un auteur d'origine algérienne. En effet, Sayad Abdelmalek était un instituteur et sociologue franco-algérien, décédé en 1998, qui collabora avec Pierre Bourdieu dans ses recherches. Sayad A. a porté de l'intérêt à la sociologie urbaine, et comme le dit Bourdieu, « Avec Abdelmalek Sayad, le sociologue se fait écrivain public. Il donne la parole à ceux qui en sont le plus cruellement dépossédés ».
[...] Ceci nous permet de découvrir comment se configure sa situation familiale où se cumulent des rapports de générations, de culture jeune, et de classe. Son rapport aux études nous fait bien comprendre qu'il y a une rupture concernant l'avenir des jeunes filles maghrébines vouées au mariage forcé. Il en est autre, Zahoua le dit elle-même, elle a trop étudié pour faire une bonne épouse Le fait qu'elle soit née de l'immigration de ses parents lui a permis d'échapper au rôle qui lui était assigné dans la communauté dont ils sont originaires. [...]
[...] Selon Sayad .A, la socialisation est toujours ce qui permet la construction des identités sociales. Elle n'est pas une simple transmission de normes et de valeurs, mais se définit comme un ensemble de représentations que l'individu se construit. Ce passage prélevé dans les pages suivant l'entretien est pour moi évocateur de l'ensemble de l'ouvrage et, de plus, crée le lien direct avec notre problématique. De plus, comme nous l'avons évoqué dans l'introduction, nous étions nous-mêmes confrontés à cette difficulté de l'objectivité (que nous tentons néanmoins de franchir dans un but impartial), tout comme Sayad, qui se retrouve consciemment dans une position critique, vis-à-vis de ses proches, de son groupe d'origine, ainsi que vis-à-vis de ses pairs, chercheurs ou universitaires, ce qui fut une des conditions de ses capacités de vision et d'analyse exceptionnelles. [...]
[...] Sayad ABDELMALEK, "L'immigration ou les paradoxes de l'altérité", partie 2 "les enfants illégitimes" Je me suis en effet intéressé à cet ouvrage dans le sens où était traitée la question de l'immigration, du travail, et des jeunes issus de l'immigration dans la France actuelle. De plus, j'ai également été séduit par l'attrait de l'écriture qui me semblait objective et pour autant écrit par un auteur d'origine algérienne. En effet, Sayad Abdelmalek était un instituteur et sociologue franco-algérien, décédé en 1998, qui collabora avec Pierre Bourdieu dans ses recherches. [...]
[...] Sayad emploiera donc le terme d'enfants illégitimes L'entretien continue et nous divulgue que sa sœur est en instance de divorce, que ses frères n'aiment pas l'école Évoquant le travail et le désir de vouloir devenir autonome par le biais du travail, Zahoua est relativement directe et franche Tous ces trucs qu'on porte avec soi, qui font partie de soi : les gestes, la démarche, le regard Même quand on marche dans la rue, on n'a pas la même allure. Alors, on dit de nous : “Voilà les émigrés, les voilà Ici on relève l'importance du caractère ethnique qui souvent est sujet de discrimination. Mais elle est également ambitieuse, car elle est étudiante et souhaite s'en sortir comme elle le dit. En effet, elle est fille d'ouvrier et semble être consciente que sans qualification, sans diplômes il est difficile d'être acteur de la promotion sociale, de l'ascension sociale. [...]
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