Relégation, ghetto urbain, violence, pauvreté en France aujourd'hui, Didier Lapeyronie, classe sociale, sociologie de l'expérience, banlieues
Nous allons étudier un texte de Didier Lapeyronie, intitulé : Relégation, ghetto urbain, violence, pauvreté en France aujourd'hui. A travers l'extrait du chapitre 1, l'on constate que l'auteur, cherche à identifier, ce que par quoi passe l'expérience de la vie dans le ghetto, les membres y résidant, ne constituant pas une classe sociale au sens Marxiste du terme, malgré la pauvreté objective, intrinsèque à la vie de ghetto. En ce sens, c'est à travers la sociologie dite de « l'expérience », que l'auteur va tenter de saisir les caractéristiques spécifiques à cette population, qui seraient à même de les catégoriser, de manière à correspondre au plus proche à la réalité sociale, encore une fois dans un contexte où les frontières au sein de cette catégorie sont floues et poreuses, et où les représentations sont parfois trop éloignées de la réalité empirique (sous-jeunes, sous culture de la rue…).
[...] Ainsi, c'est cette fatigue, usure qui crée le sentiment de disqualification social, pour reprendre les termes de S. Paugam, propre à l'expérience des habitants des ghettos. En somme, D. Lapeyronie constate que c'est moins le jugement morale pesant sur les habitants des ghettos qui les affligent, atteint leur dignité ou leur sentiment de disqualification social, mais plutôt la manière dont ces derniers évaluent leur situation ; Et cela en comparaison avec les membres de la société dite normale (extérieur de la banlieue), ou en comparaison à leur parcours de vie, lorsque la situation sociale qu'ils connaissent est très délicate (vivant d'aides sociales). [...]
[...] De plus cette situation décrite par l'auteur, peut également renvoyer au débat sur l'identité nationale. En effet, ce débat renvoie à une image spécifique ou plutôt stéréotypé du Français, à savoir blanc , dans un contexte où cette représentation s'avère être désuète. En somme cela, renvoi comme dans le texte, à une norme portée par la société, ou plus précisément les médias, mais qui ne s'avère pas, être représentative de la société en entier. III- CRITIQUES Il apparaît selon l'auteur, que ce sont moins les jugements moraux véhiculés par la société que les ressentis de distance et d'isolement, qui ramène les individus à leur situation de pauvreté. [...]
[...] IV- QUESTION ADRESSE A L'AUTEUR -Pourquoi avoir choisit la notion de ghetto au lieu de banlieue, cité, ou quartier ? Sachant qu'il traite de la pauvreté et que celle des habitants des quartiers n'est pas proportionnelle à celle des habitants des ghettos américains dans notre société. Qui plus est, adopter une telle posture laisse penser à évolution de nos banlieues vers la situation des ghettos américains (or ces deux pays n'ont pas la même histoire et ne sont donc pas comparable), et si telle n'était pas la pensée de l'auteur, cela contribue à l'image négative de ces quartiers par les lecteurs, car comme nous le savons, une des caractéristiques du langage est que celui s'effectue au moyens de métaphores permettant la familiarité, et donc la compréhension, en cela utilisé la métaphore du ghetto doit bien être mesurer au vue, des représentations négatives pesant déjà sur les cités. [...]
[...] Cette situation d'échec, est d'autant plus difficile qu'elle s'accompagne chez certains, d'un sentiment d'usure, le travail prenant de plus en plus de temps et ne permettant pas de sortir de cette situation dans un contexte où cette souffrance n'est pas reconnue par la société. Enfin l'auteur, constate que l'isolement est d'autant plus fort, lorsque l'on prend en compte le facteur consommation. En effet, cela crée un désajustement entre les aspirations et les conditions matérielles à disposition, cette frustration, ayant pour conséquences selon l'auteur d'accentuer ce sentiment de pauvreté propre aux banlieusards comme le souligne l'auteur p 65 La consommation, renforce la perception de l'existence d'un fossé de plus en plus large séparant de la société normale Ainsi, l'homme en tant que chef de famille, ne pouvant plus subvenir seul aux besoins de sa famille (un deuxième salaire étant nécessaire), voit également sa position au sein de la sphère familiale s'affaiblir. [...]
[...] Relégation, ghetto urbain, violence, pauvreté en France aujourd'hui. Didier Lapeyronie SOMMAIRE I-THESE DE L'AUTEUR 3 II –LIENS 4 III- CRITIQUES 5 IV- QUESTION ADRESSE A L'AUTEUR 6 I-THESE DE L'AUTEUR Nous allons étudier un texte de Didier Lapeyronie, intitulé : Relégation, ghetto urbain, violence, pauvreté en France aujourd'hui. A travers l'extrait du chapitre l'on constate que l'auteur, cherche a identifier, ce que par quoi passe l'expérience de la vie dans le ghetto, les membres y résidant, ne constituant pas une classe sociale au sens Marxiste du terme, malgré la pauvreté objective, intrinsèque à la vie de ghetto. [...]
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