Claude Lévi-Strauss est un anthropologue et un ethnologue français du XXe siècle, c'est-à-dire qu'il s'est intéressé à la fois à l'étude de l'homme, en tant qu'individu, sous ses aspects anatomique, social, psychologique, géographique, mais également en tant qu'homme issu d'un groupe d'individu. Il s'est d'ailleurs beaucoup intéressé au mode de vie des Indiens du Brésil, chez qui il s'est d'ailleurs rendu entre 1935 et 1939.
En 1952, Claude Lévi-Strauss publie "Race et Histoire", ouvrage dans lequel il dénonce les préjugés racistes. Ce livre fut d'ailleurs créé dans le cadre de l'UNESCO qui, à la même période, distribuait des tracts pour faire valoir les droits de chacun, qu'il soit noir ou blanc. Dans le chapitre III de son oeuvre, Claude Lévi-Strauss rend compte des rapports entre les individus issus de cultures différentes.
Le problème que pose l'auteur repose sur l'ethnocentrisme de chacun. En effet, comment peut-on dire que telle ou telle culture existe alors que pour chacun ne sont considérées comme culturelles, que les choses appartenant uniquement à son propre groupe ethnique ?
[...] La culture en elle-même a une valeur relative, puisque chaque culture se définit par rapport aux autres. Alors que l'ethnocentrisme quant à lui a une portée absolue de par son côté universel, puisqu'il ne faiblit pas ni au cours des siècles, ni suivant la distance spatiale. On peut donc dire que d'après Lévi-Strauss finalement, ce que les cultures ont en commun relève uniquement de leur côté ethnocentrique. A travers les méthodes mises en place pour étudier les autres cultures, à savoir l'envoi de "commissions d'enquête" ou la capture d'étrangers, on observe une volonté commune de connaître la façon dont sont constitués les autres groupes ethniques. [...]
[...] Dans la dernière partie du texte, l'auteur pose explicitement le paradoxe de la situation, c'est à dire le paradoxe du relativisme culturel, c'est en prétendant "établir une discrimination entre les cultures et les coutumes que l'on s'identifie le plus complètement avec celles qu'on essaye de nier." Finalement on comprend à travers ce paradoxe qu'il est impossible d'avoir une opinion correcte vis-à-vis de telle ou telle culture dans la mesure où chaque individu se base sur la connaissance qu'il a de sa propre culture pour critiquer les autres groupes ethniques, issus de cultures différentes. Les lignes 29 et 30 amènent doucement la dernière phrase conclusive de l'auteur. Refuser "l'humanité" peut renvoyer au côté finalement très peu tolérant, très peu humain de l'individu qui juge les autres hommes. Donc finalement, cet individu est dépourvu de sentiments humains, en qualifiant les autres hommes de "sauvages" ou de "barbare". L'Homme qui juge est donc autant "sauvage" que l'individu qu'il juge. [...]
[...] Ce livre fut d'ailleurs créé dans le cadre de l'UNESCO qui, à la même période, distribuait des tracts pour faire valoir les droits de chacun, qu'il soit noir ou blanc. Dans le chapitre de son oeuvre, Claude Lévi-Strauss rend compte des rapports entre les individus issus de cultures différentes. Le problème que pose l'auteur repose sur l'ethnocentrisme de chacun. En effet, comment peut-on dire que telles ou telles cultures existent alors que pour chacun, ne sont considérées comme culturelles que les choses appartenant uniquement à son propre groupe ethnique? [...]
[...] C'est d'ailleurs ce sur quoi conclut Claude Lévi-Strauss dans la dernière phrase en donnant une définition du barbare l'homme qui croit à la barbarie". Il est important à ce stade de l'étude de se focaliser sur le sens du mot barbare selon Lévi-Strauss: le barbare renvoie dans un premier temps à l'ethnocentriste, celui qui se base sur la connaissance de sa propre culture pour établir une hiérarchie entre les différentes cultures. L'acte du barbare, "la barbarie" renvoie finalement à l'acte de l'ethnocentriste c'est-à-dire l'image qu'il a des indigènes par exemple. [...]
[...] Sont considérées comme anormales voire intolérables, les choses auxquelles nous ne sommes pas habitués, les choses qui nous surprennent. Sans doute, le fait de dire que c'est notre culture, notre nation qui sont les meilleures permet à chacun de se sentir bien dans son pays, comme si chacun voulait se prouver à lui- même qu'il est bien dans un pays, justement parce que c'est pire ailleurs Des lignes 5 à la thèse de l'auteur ne semble pas faiblir à travers les siècles ni même les kilomètres : ce ressenti est valable pour n'importe quel individu appartenant à n'importe quel groupe ethnique. [...]
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