La société actuelle offre un boulevard à la diffusion des informations : la rumeur n'échappe pas à cette évolution. Ce corpus de documents présente le thème de la rumeur sous diverses formes. L'extrait de "Légendes urbaines de Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard explique à travers dessinent les contours du fonctionnement d'une rumeur. Le second document est un article de presse tiré du quotidien "Libération" qui dresse les conséquences sur la diffusion d'une information. Sempé illustre quant à lui la naissance d'une rumeur dans un document intitulé "Rien n'est simple". Enfin, Jean-Noël Kapferer tente de la définir dans son essai sociologique "La rumeur et ses moyens de diffusion".
Nous nous demanderons dans quelle mesure la rumeur peut prendre une dimension sociale.
[...] Preuve en est que la rumeur a toujours existé : elle dissimule toujours une vérité cachée et détient le secret de sa diffusion boule de neige A l'heure où nous vivons nous vivons dans une société d'information de masse. N'importe quelle information aujourd'hui est facilement accessible et exploitable. Et au fond la pseudo-crise que nous vivons n'est-elle pas une simple défaillance au sein de la circulation de l'information. [...]
[...] Ainsi on a le sentiment que la rumeur peut servir à bouger les choses. L'illustration de Sempé rejoint cette notion, sans que toutefois cela puisse avoir un grand intérêt. A travers ce corpus, on s'aperçoit que chaque rumeur à une visée : elle se combine souvent à un esprit de revanche mêlant goût du sensationnel et désir de vaincre l'ennui et la monotonie de la vie quotidienne. La rumeur comme toute information a pour principal trait caractéristique de ne pouvoir être contrôlée - ou juste partiellement par les médias. [...]
[...] Aussi bien qu'à leur tour ils propagent dans la ville, et ce sans fondement. Toutefois la rumeur n'est sans savoir qu'elle est née du regard subjectif de la personne qui commence par diffuser l'information Tout part d'ailleurs d'une personne qui elle-même interprétera les signes (comme la main sur l'épaule) comme preuve de l'adultère. Cela montre alors que la rumeur bien que fondée repose sur une subjectivité et sur l'épaule d'une personne qui détient donc la vérité. Aucune preuve n'existe ainsi pour déterminer la teneur véridique de l'information. [...]
[...] Comme le cite la fin du document la rumeur est un moteur permettant de lutter contre l'ennui et la frustration : la vérité c'est qu'ici la France profonde, excusez-moi du terme, elle s'emmerde Cette phrase sous-entend que la rumeur se définit comme un poumon qui fait vivre une ville et ses habitants et qui permet d'entretenir une certaine vie sociale nécessaire dans une vie en communauté Et le fait de s'en prendre à des personnes en principe difficile d'accès n'en déroge pas à la règle de vouloir vaincre l'ennui, à en se substituer. La rumeur apparaît aussi comme un moyen de se venger, elle libère : l'article de presse présente en effet des victimes de la crise sociale, qui ici aurait trouvé un moyen de se défendre à leur manière. Enfin, dans l'illustration, on peut imaginer une jalousie naissante ce qui fait de cette information sans grand intérêt, une nouvelle excitante. La rumeur est-elle toujours crédible ? [...]
[...] Par définition, la rumeur est un phénomène de contagion sociale. Elle s'apparente par son fonctionnement à des épidémies et comme toutes épidémies, elle a ses modes de diffusion. La rumeur fonctionne sur le principe du bouche à oreille. Elle naît dans tous types de lieux et sa diffusion s'opère par le biais de divers personnage de la société. Tout le monde est effectivement concerné des femmes de ménage du texte 1 au sénateur maire du texte des marginaux aux simples commères et chacun se charge d'être la source de cette nouvelle information. [...]
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