Don, échange économique utilitaire, échanges économiques et contractuels, kula, gimwalis, don de soi, Essai sur le don, Marcel Mauss, Emile Durkheim
Marcel Mauss, tout comme Emile Durkheim, s'attache dans ses oeuvres à définir comme scientifique la discipline de sciences sociales dont chacun est précurseur. Emile Durkheim a oeuvré à définir la sociologie comme discipline scientifique, et son disciple Marcel Mauss s'applique lui à donner sa légitimité scientifique à l'ethnologie et l'ethnographie, dont il est professeur.
[...] Ils appartiennent à une famille et à ses exploits. C'est chose précieuse, le douaire magique est d'ailleurs parfois contenu dans une botte La botte a une individualité puisqu'elle est indissociable de son propriétaire. Elle a donc une âme, et ce qu'elle contient aussi : les choses sont confondues avec les esprits, leurs auteurs, les instruments à manger avec les nourritures Les cuivres par exemple ont une individualité propre et via leur don, il y a aussi don de rang, transmission d'un héros, esprit l'ayant possédé avant. [...]
[...] En effet, contrairement au potlatch pour le receveur du don est tenu de le rendre du donataire, l'échange de la kula est régi dans l'espace et dans le temps sous forme de cercle. Marcel Mauss dit à ce sujet que la kula consiste à donner, de la part des uns, à recevoir, de la part des autres, les donataires d'un jour étant les donateurs de la fois suivante. L'échange, le geste intrinsèque et donc plus d'importance que la valeur du don. [...]
[...] Pour conclure, nous pouvons dire que le don est un échange qui, contrairement à l'analyse du marché, n'est pas dans une dynamique économique utilitariste. Donner, c'est faire société, reconnaitre le prestige de l'autre et nourrir son propre prestige. Les mythes entourant le don permettent à tous d'échanger les uns avec les autres et de faire société. C'est une reconnaissance de l'autre. La valeur magique donnée aux objets est en fait symbolique de ce qu'ils sont plus par rapport à leur valeur matérielle : obliger à l'échange et donner prestige, valeur et reconnaissance aux donataires et donateurs. [...]
[...] Les individus ne sont puissants et fortunés que grâce aux relations de don qu'ils entretiennent avec les autres. Ils sont société, se reconnaissent et ont du prestige mutuellement grâce à ces gestes. Par exemple, lorsqu'un grand chef de tribu ne participa pas au potlatch, il a la face pourrie c'est-à-dire qu'il perd tout le prestige qui lui était accordé. En ce qui concerne la reconnaissance de l'autre, l'invitation à un diner, geste constituant un don, est exemplaire. Certaines tribus aiment raconter l'histoire d'un roi maudit pour ne pas avoir invité une famille à la naissance de son fils. [...]
[...] Marcel Mauss souligne le fait que lorsque quelqu'un procède au kula sans le solennel qui lui est dit, on dit de lui qu'il le conduit comme un gimwali ce qui est insultant et marque la différence entre un échange purement économique est le don qu'est la kula. II) Le don permet de faire société via sa valeur de reconnaissance, de prestige Dans les sociétés dites archaïques décrites par Marcel Mauss, le don permet de montrer notre puissance et notre puissance est révélée par le geste de donner à l'autre, prouvant la fortune de son nom. [...]
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