Qu'est-ce qu'être québécois? Cela fait maintenant 30 ans que plusieurs intellectuels et autres personnages publics se le demandent. Comment peut-on comprendre la spécificité québécoise? Quelles caractéristiques sont nécessaires pour parler de culture ou d'identité québécoise? Dans ce texte, il sera question de cette identité québécoise qui laisse place à plusieurs débats. La culture est-elle bien différente de l'identité? S'opposent-elles ou se complètent-elles? À travers l'étude des textes de Jacques Beauchemin, Fernand Dumont et J-C Gémar, il sera question de discuter et de comparer l'approche de ces auteurs au sujet de la question culturelle et identitaire nationale du Québec. En dehors de ces considérations reliées aux lectures de cette partie du cours, il sera question également de l'espace culturel, du pluralisme, de la question de la langue et des relations entre culture, langue, territoire et nation.
[...] Le Québec, une société distincte : La culture québécoise et la question identitaire Qu'est-ce qu'être Québécois? Cela fait maintenant 30 ans que plusieurs intellectuels et autres personnages publics se le demandent. Comment peut- on comprendre la spécificité québécoise? Quelles caractéristiques sont nécessaires pour parler de culture ou d'identité québécoise? Dans ce texte, il sera question de cette identité québécoise qui laisse place à plusieurs débats. La culture est-elle bien différente de l'identité? S'opposent-elles ou se complètent-elles? À travers l'étude des textes de Jacques Beauchemin, Fernand Dumont et J-C Gémar, il sera question de discuter et de comparer l'approche de ces auteurs au sujet de la question culturelle et identitaire nationale du Québec. [...]
[...] Le saut de Canadien français à Québécois laisse des traces au point de vue territorial; il y a des limites à la représentation territoriale de la nation et le Québec n'y fait pas exception, comme le disait Fernand Dumont. Le modèle nationaliste québécois a été poussé à l'acceptation et à l'ouverture au pluralisme; ce faisant, il a abandonné certains éléments importants lui donnant sa légitimité. L'importance de la nation française dans l'affirmation identitaire québécoise est primordiale pour assurer le salut de la cause souverainiste. Le projet qui en suivrait se trouverait donc édifié sur l'unité inclusive que le modèle de la communauté politique québécoise prendra dans l'héritage francophone; point rassembleur de l'identité québécoise. [...]
[...] Beauchemin insiste sur la nécessité de définir le sujet politique représentant de la société québécoise. Dans le texte Qu'est-ce qu'être Québécois; entre la préservation de soi et l'ouverture à l'autre? Jacques Beauchemin pose la thèse suivante : la pensée politique québécoise est traversée par une tension, qui n'est habituellement pas reconnue comme telle, Il en fait la démonstration judicieuse; quelle orientation faut-il donner au sujet politique? Il présente trois représentations de celui-ci; le sujet monologique, le sujet dialogique et le sujet ambivalent. [...]
[...] Bibliographie BEAUCHEMIN, Jacques, Qu'est-ce qu'être Québécois; entre préservation de soi et l'ouverture à l'autre?, pp27-43 in Alain G. Gagnon, Québec : État et société, tome op. cit. DUMONT, Un peuple, nous? , pp.77-92, in Raisons communes, Montréal, Boréal Compact GÉMAR, J-C Les grandes commissions d'enquête et les premières lois linguistiques, pp247-253 in Conseil de la langue française, Le français au Québec ans d'histoire et de vie (sous la direction de Michel Plourde), Fidès, Les publications du Québec KARMIS, Dimitrios, Interpréter l'identité québécoise, p305-327, in Alain G. Gagnon, Québec : État et société, tome op. cit. [...]
[...] Dans un cadre plus large, les idées dumontiennes ont été tassées par de nombreux critiques, eux qui se disaient fervents admirateurs du sujet politique québécois pluralisme. L'identité québécoise a été largement débattue; à l'intérieur du Parti québécois, il s'oppose deux conceptions de l'identité : la première est assimilatrice et la seconde est intégrationniste. Cette identification civique et culturo-linguistique laisse place à une ouverture au pluralisme par l'avantage que la branche intégrationniste prend sur l'assimilatrice. La communauté politique instaura donc une gouvernance soumise à ces principes. Le nous collectif est de moins en moins culturel mais plutôt identitaire. [...]
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