A propos du surendettement, Arnaud de La Hougue, chapitre 2, cette société où les hommes dépensent et empruntent, société de consommation
Le texte a été écrit par Arnaud de la Hougue. Sociologue, diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, docteur de III cycle en sociologie, forme depuis 20 ans des travailleurs sociaux en formation initiale et continue.
Ce texte est une réflexion sur le rapport entre l'homme et l'argent réalisé par un groupe de professionnels de l'association Alethe. Il décrit également le ou les attitudes professionnelles que les Travailleurs Sociaux peuvent adopter face à telles ou telles situations avec l'usager.
Dépassant la dimension économique, la difficulté financière est souvent synonyme de détresse. L'argent est ainsi un langage, mais il reste silencieux.
[...] Les principaux facteurs mentionnés dans le texte sont : L'influence de part notre système politique (la France a choisi d'orienter le désir des citoyens vers l'économique) ; L'éducation reçue par rapport à l'argent (transmission d'habitudes et de références). Difficulté à se positionner socialement (comparaison/compétition des individus par rapport à leur niveau de vie respectif) ; Manque à être (sentiment de culpabilité réel ou imaginaire, manque d'estime de soi ) « Faute d'être on se tourne vers l'avoir, qui procure le paraître » ; L'intérêt de la dette est qu'elle est un facteur de lien social. Selon Marcel Mauss (essai sur le don) montre comment le lien social dans certaines sociétés repose sur le don et la dette. [...]
[...] Le pays doit se reconstruire. Ceci engendre la création de nouveaux emplois, une plus grande production et donc l'augmentation de la consommation. De 1960 à 1984 : développement du salariat et du travail des femmes. Les consommateurs sont donc de plus en plus nombreux. De 1962 à 1991 : L'eau courante : 1962 : 79% de personnes ont l'eau courante : 99%. W.C intérieur : 1962 : : 93%. Salle de bain : 1962 : : 93%. Chauffage central : 1962 : : 79%. [...]
[...] L'avancée de l'individualisme rend plus sensible à la « pression consommatrice ». La société qui est de plus en plus monétarisée a pour but de nous faire acheter des biens et services qui ne sont pas utiles dans l'immédiat. Les entreprises inventent donc de nouveaux produits à vendre. (Par exemple : pour éviter que l'on se fatigue à couper du pain on a inventé la machine susceptible de le faire. Le boulanger va donc nous vendre du pain couper mais ceci va coûter plus chère pour le consommateur). [...]
[...] Ces difficultés peuvent également révéler un dysfonctionnement au sein du groupe, un problème non évoqué. L'écoute peut être une des solutions. Il est important d'être au clair avec ses problèmes et son approche à l'argent si l'on doit s'occuper de personnes rencontrant des difficultés financières. Pour de tels cas, les personnes se placent, selon une courbe de Gauss, entre deux extrêmes à propos de leur rapport à l'argent: les uns dans l'avarice (pathologie) les autres dans la prodigalité (trait de caractère) (Sachant que la majeure partie des gens est proche de l'équilibre). [...]
[...] Ainsi, la libération de ces marchés a engendré la concurrence et la compétition des entreprises. Ce phénomène a pour conséquence un accroissement de l'agressivité commerciale sur l'homme : La pression de la consommation engendre pour une partie de la population un endettement voir un surendettement. La population est fragilisée et donc plus vulnérable. Les entreprises ont donc pour objectif de produire un maximum de biens et de services, de baisser les coûts et d'inventer de nouveaux produits pour réussir à piéger les consommateurs. [...]
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