Le point commun des théories sociales concernant l'ethnicité est de considérer que cette dernière est flexible car elle est le résultat d'un processus sociopolitique et non la conséquence de certains aspects biologiques. Mais, au-delà de ce point commun, les approches divergent. On peut ainsi distinguer les théories dites « objectives » et les théories dites « subjectives ». Les théories objectives mettent l'accent sur les structures sociopolitiques, les théories dites subjectives mettent l'accent sur le sentiment d'appartenance.
On peut aussi distinguer les théories dites rationalistes de celles qui mettent l'accent sur le caractère irrationnel du sentiment d'appartenance (les premiers mettent en avant l'aspect calculé du choix, les secondes au contraire montrent le caractère irrationnel du choix de se déclarer comme appartenant à une ethnie précise). On peut encore distinguer entre théories statiques et théories dynamiques (les statiques se focalisent sur un moment donné, les dynamiques au contraire sur les processus d'évolution). D'autres critères de classification sont également possibles.
[...] ( ) Elle devrait reconnaître aux individus la possibilité d'effectuer des choix révocables entre des affiliations ethniques que l'on a jusqu'à présent trop considérées comme primordiales. C'est une perspective qui insiste sur le caractère socialement construit de l'ethnicité. Les théories d'inspiration marxiste La pensée marxiste a toujours eu de grosses difficultés à rendre compte de la question ethnique. Deux thèmes émergent cependant de la pensée marxiste : la question des divisions internes de la classe ouvrière et la question nationale. [...]
[...] Mais ce retour est traversé par le changement, ce qui explique l'expression nouvelle ethnicité Les théories du choix rationnel Le choix des individus est analysé en termes de coûts et de bénéfices. Cela permet de mettre en avant la part active du sujet dans le processus de choix, mais ne semble pas tenir compte de l'ensemble des données (certains individus n'ont pas toujours le choix, une couleur de peau par exemple stigmatise l'individu et le contraint directement à certains choix). [...]
[...] La seconde mise sur la conformité des nouveaux arrivants au modèle anglo-saxon dominant. Au niveau sociologique, la théorie assimilationniste trouve son origine dans les travaux de l'école de Chicago. La thèse du cycle des relations raciales exposée par Park pose que les forces de changements dans les sociétés modernes permettent de disqualifier les divisions basées sur les critères de langue, de race, de religion ou encore de culture. Pour lui la dimension ethnique devait perdre toute pertinence dans la société industrielle dans la mesure où les individus devaient recruter sur la base de leurs compétences et non sur celle de leur origine. [...]
[...] Pour Marx, l'identité nationale est la manifestation d'une fausse conscience qui entrave finalement la conscience de classe. En conséquence, elle risque de mettre en péril son organisation politique et son ardeur révolutionnaire. Pour notre auteur, il s'agit d'une vision réductrice. [...]
[...] Elle se situe donc plus dans l'étude des formations et des processus de transformation des groupes ethniques. Cette réflexion prend alors deux directions opposées : une direction assimilationniste et une direction pluraliste l'ethnicité dans le paradigme assimilationniste Comme nous l'explique Martiniello : Dans la réflexion assimilationniste, les différences culturelles entre les groupes ethniques issus des diverses vagues migratoires sont perçues comme des archaïsmes caractéristiques des sociétés d'origine des migrants. De génération en génération, ces caractéristiques se transmettent, mais finissent par se dissoudre et disparaître. [...]
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