Politiques publiques, intégration des populations, ghettos français, sociologie, banlieues, Olivier Masclet, stratification sociale, discrimination sociale, Sylvie Tissot, HLM, Sylvia Faure, familles immigrées ouvrières, stigmatisation, sociohistoire
Notre exposé se base sur un corpus de quatre textes, sur le thème des banlieues françaises. Le premier texte du corpus est "Du "bastion" au "ghetto". Le communisme municipal en butte à l'immigration" d'Olivier Masclet. Il est actuellement maître de conférences en sociologie à Paris-Descartes et chercheur au CERLIS (Centre de recherche sur les liens sociaux). Ses recherches portent principalement sur les catégories populaires contemporaines étudiées sous les angles de la stratification sociale, du quartier et de la politique. Le deuxième texte : "Les sociologues et la banlieue : construction savante du problème des "quartiers sensibles" et le quatrième texte : "Une discrimination informelle ? Usages du concept de mixité sociale dans la gestion des attributions de logements HLM" ont été rédigés par Sylvie Tissot.
Elle est une sociologue française, professeure au département de sciences politiques de l'Université de Paris VIII. C'est une militante féministe ainsi que pour le droit des étrangers. Ses principaux travaux portent sur les politiques urbaines et les transformations des grandes villes françaises et américaines, ainsi que sur des espaces urbains et sur leurs représentations, sur les acteurs qui les façonnent et sur les processus de revalorisation ou de stigmatisation de ces espaces. Le troisième texte : "HLM : côté filles, côté garçons" a été écrit par Sylvia Faure. Elle est maître de conférences de sociologie à l'Université de Lyon et membre du groupe de recherche sur la socialisation. En lisant et analysant ces quatre textes, plutôt récents, nous avons pu remarquer qu'ils avaient tous en commun le thème de la mixité sociale au sein des grands ensembles, en France.
[...] Dans leur texte, ils montrent qu'il existe quand même une différenciation notable de pratiques entre, par exemple : les OS et les ouvriers qualifiés, tous deux résidant pour autant dans un même HLM (Habitat à Loyer Modéré). On peut dire que les pouvoirs publics sont confrontés à un évènement politique majeur (la guerre d'Algérie), qui va accentuer le clivage entre nationaux et immigrés, du fait de la montée d'un certain nationalisme. Comme il est fait référence dans le texte d'Olivier MASCLET. [...]
[...] Au vue des quatre textes étudiés et des travaux de sociologues extérieurs, tel que Loïc WACQUANT, Gérard NOIRIEL, ainsi que Chamboredon et Lemaire, nous pouvons nous demander si la mixité sociale aura à terme des vertus positives ? Si celle-ci est vraiment une réponse adaptée aux problèmes de logements des populations les plus précaires des classes populaires ? et si les problèmes actuels liés aux politiques des grands ensembles sont-ils une spécificité française ? Est-ce qu'une ouverture comparative avec la population Turque en Allemagne est-elle envisageable ? [...]
[...] texte 4 sur la discrimination informelle TISSOT) ; je cite : ‘'le mélange spatial des populations est [ . ] un gage de vie harmonieuse : le fait que riches et pauvres résidents dans les mêmes espaces serait un indicateur de justice sociale''. De même, le mélange des classes moyennes et supérieures à la majorité de la classe populaire (concentrées dans les grands ensembles) a pour objectif caché d'accroitre un réservoir de vote présent au sein de la classe ouvrière, par la diffusion des normes et valeurs de cette même classe, au sein des grands ensembles. [...]
[...] Gennevilliers l'exemple du maire, en 1924, qui demande au préfet d'éviter un ‘'danger''). Comme il en est fait référence, dans le texte d'Olivier MASCLET : je cite ‘'les taudis où vivent les immigrés polarisent en effet l'attention des élus''. A partir de 1945, dans un contexte d'explosion démographique (c'est-à-dire : le début du baby-boom -1945/1975 - et d'arrivée massive d'immigrés), l'intérêt porté par les pouvoirs publics envers la question de l'urbanisation va s'intensifier. Ces mêmes pouvoirs publics, vont commander auprès des chercheurs des enquêtes sur les problèmes de relogement urbain (par exemple : GRAFMEYER 2005 sur la thèse de l'exclusion sur les quartiers). [...]
[...] Mais celle-ci reste néanmoins la solution primée par les politiques publiques, afin d'éviter une certaine ‘'ghettoïsation'' de ces banlieues. Dorénavant, on cherche à insérer, de manière plus ou moins contraintes, des familles de la classe ouvrière dominantes ou de classe moyenne, au sein de ces grands ensembles. Le but étant de produire les mécanismes d'ascension social par imprégnation. Ce qui sous-entend qu'on veut tirer ces banlieues vers le ‘'haut'', en y intégrant des familles de classes moyennes. C'est l'exemple, que présente Sylvia FAURE, d'Hatia, jeune fille de 16 ans, issus des classes moyennes. [...]
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