"Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles" (Paul Valéry)

Résumé du document

Les civilisations sont construites pour durer, il est vrai que nous n'imaginons pas notre propre mort. Pourtant des événements tragiques comme les guerres et les attentats viennent rappeler la fragilité de notre monde.
Justement, Paul Valéry a écrit au sortir de la 1ère Guerre mondiale : "Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles."
Doit-on penser comme Paul Valéry que les civilisations sont mortelles ?
Dans un premier temps, nous verrons que les civilisations sont mortelles par rapport à la réalité historique vivante, puis nous étudierons l'héritage culturel des civilisations qui les rendent donc immortelles. Enfin, nous axerons notre réflexion sur le fait que ce soit l'homme qui fasse mourir les civilisations.

Le mot civilisation se définit par l'ensemble des phénomènes sociaux, religieux, intellectuels, artistiques, scientifiques et techniques d'une société, par exemple la langue, l'architecture, la peinture, la gastronomie propre à un pays. Il s'oppose alors à l'état sauvage et à la barbarie, c'est-à-dire à l'absence de civilisation à propos d'un peuple. C'est le mot qui définit la société, sans civilisation il n'y a pas de culture. De nos jours, nous employons souvent le terme de culture au sens de civilisation. Nous pouvons également comprendre le sens du mot dans le fait de dire de quelqu'un qu'il est civilisé, c'est-à-dire qu'il est poli, bien éduqué. C'est le propre de l'homme qu'une civilisation recherche. A travers la notion de civilisation vient comme synonyme l'idée d'évolution, de progrès, toujours plus avancé. (...)

Extraits

[...] La civilisation occidentale de la renaissance, des lumières, et de la révolution industrielle n'a-t-elle pas commis les actes de barbarie les plus graves ? N'a-t-elle pas fait 50 millions de morts et déshumaniser les civilisations du monde entier ? Ecrite en 1919, soit un an après la fin de la première Guerre Mondiale, nous imaginons la vision du propre de l'homme et de la civilisation que Paul Valéry se fait à l'époque. Faire partie d'une civilisation, d'une culture, d'un peuple, fait- il automatiquement de nous des hommes civilisés ? [...]

[...] Nous pouvons également comprendre le sens du mot dans le fait de dire de quelqu'un qu'il est civilisé, c'est-à-dire qu'il est poli, bien éduqué. C'est le propre de l'homme qu'une civilisation recherche. A travers la notion de civilisation vient comme synonyme l'idée d'évolution, de progrès, toujours plus avancé. La civilisation c'est aussi savoir vivre pacifiquement en communauté en respectant des règles. D'ailleurs le terme civilisation est dérivé du latin civis qui signifie citoyen La civilisation est donc l'héritage culturel d'un pays, d'une communauté, mais aussi le fait de savoir vivre en communauté pour faire évoluer la société. [...]

[...] Mais nous pouvons dire s'opposer à ce point de vue car certaines civilisations survivent à leur propre mort en se transformant ou en laissant un héritage repris par les suivantes. Nous parlions de l'Empire romain, nous pouvons remarquer que leur héritage culturel est immense, en effet, d'eux nous avons gardé leur politique la res publica et leur code pénal, notre droit est d'origine romaine. C'est également grâce au latin que dérive notre langue. Enfin, nous pouvons encore aujourd'hui admirer l'héritage architectural de Rome en allant visiter le Colisée, ou en allant au Louvre voir les nombreuses statues réalisées durant l'époque. [...]

[...] Paul Valéry a dit Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles (1919) Pensez-vous comme lui que les civilisations sont mortelles ? Les civilisations sont construites pour durer, il est vrai que nous n'imaginons pas notre propre mort. Pourtant des événements tragiques comme les guerres et les attentats viennent rappeler la fragilité de notre monde. Justement, Paul Valéry a écrit au sortir de la 1ère Guerre mondiale : Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles. Doit-on penser comme Paul Valéry que les civilisations sont mortelles ? [...]

[...] Après tous ces exemples, nous pouvons dire que les civilisations nous laissent un apport culturel et perdurent dans le monde moderne. Certes Paul Valéry a raison, mais nous pouvons penser après tout cela que s'il y a vraiment une civilisation alors il y a un réel apport de choses importantes si bien qu'elles ne peuvent pas mourir. Nous même sommes la somme de toutes les civilisations passées, nous avons des générations entières dernières nous, nos ancêtres ont connu d'autres époques, d'autres civilisations, ce qui fait ce que nous sommes aujourd'hui Ca n'est pas les civilisations qui meurent mais nous qui les faisons mourir. [...]