Le monde industriel n'est pas un terrain nouveau pour les ethnologues. En France, il a commencé à s'affirmer pour eux comme objet d'étude au début des années 1980. Cependant, contrairement aux recherches sur les espaces urbains qui ont connu un fort développement au cours des trente dernières années, les enquêtes en entreprise sont restées disséminées et relativement confidentielles. Il est possible, toutefois, de repérer quelques orientations de recherche fondatrices. L'une d'elles est plutôt centrée sur les dimensions politiques organisant l'activité productrice et les relations humaines dans l'entreprise. Cette orientation s'est développée à partir d'investigations ethnographiques menées dans des entreprises industrielles de France.
[...] En somme, le cariste matérialise la position du petit chef [ remarque, par conséquent, que deux organisations du pouvoir sont ici présente, la première organisation que l'on pourrait qualifier de pouvoir théorique, c'est-à-dire le pouvoir tel qui devrait être fait dans le système hiérarchique, et le pouvoir réel , celui qui est présent au quotidien dans l'usine, influencé par plusieurs éléments distincts. Via ces différents cas, l'auteur nous montre qu'on est bien loin de la femme ouvrière soumise aux ordres de l'homme-chef. On s'aperçoit, également, que l'importance attribuée aux quatre grands chefs est inégale. En effet, quatre grands chefs se divisent le pouvoir aux siens de l'usine : Jacques, Gérard, Alfonso et Claude. Les deux premiers sont perçus comme vicieux, orgueilleux. V. [...]
[...] Concernant les chances de promotion dans l'usine, on constate que l'ascension d'un individu est très difficile. En effet, l'auteur nous dit Une promotion est toujours le fruit d'une lente évolution [ ] Il est possible, également, de prendre comme exemple pour illustrer cette lente évolution, l'article d'Olivier Cousin, les ambivalences du travail. Les salariés peu qualifiés dans les centres d'appels ».dans cette article, l'auteur nous dit La structure pyramidale de ces entreprises, qui ne reposent que sur l'offre d'un seul service, ne laisse guère présager aux salariés des promotions significatives On retrouve donc bien là cette difficulté d'ascension. [...]
[...] Effectivement, si le bureau est installé au niveau des machines l'auteur nous dit «qu'il est un endroit comme les autres. Il n'y a pas de secret pour les ouvriers qui n'éprouvent aucun gène à fouiller tiroirs et armoires, ils s'y sentent tout autant chez eux [ ] Ces bureaux sont devenus un lieu de détente à leur entière disposition ou le chef et sa paperasse ne sont plus que tolérés, parfois relégués dans un coin de la pièce L'attitude est donc définie en fonction de l'altitude du bureau. [...]
[...] La hiérarchie n'est donc pas synonyme de pouvoir. Un autre exemple est décrit dans le texte, celui concernant le bureau des grands chefs situé au même niveau que les machines. L'auteur nous dit qu'‘Installé au niveau des machines, il est un endroit comme les autres Il n'a pas de secret pour les ouvriers qui n'éprouvent aucune gêne à fouiller tiroirs et armoires, ils s'y sentent tout autant chez eux qu'auprès de leur machine, ils y ont installé réfrigérateur, cafetière électrique, tasses, café sucre et gâteau. [...]
[...] Nous verrons dans un premier temps, en nous appuyant, entre autres, sur le texte d'Olivier Cousin, Les ambivalences du travail. Les salariés peu qualifiés dans les centres d'appels les caractéristiques et les composantes du système hiérarchique et de son pouvoir théorique. Puis, nous nous attacherons ensuite à montrer que ce système hiérarchique ne rend pas forcement compte de la distribution réelle du pouvoir. Le système hiérarchique au sein de l'usine Fréquin est un système au contour bien défini. En effet, chaque nouvel ouvrier, qui intègre cette usine, ne tarde pas à en connaitre le fonctionnement. [...]
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