[...]
Les versets 22 et 23 premiers versets racontent le passage dans l'au-delà et y décrivent la situation des deux personnages. On peut remarquer que ce passage constitue l'unique moment "commun" au riche et à Lazare, bien que le processus se passe différemment : les anges emportent Lazare auprès d'Abraham, alors que le riche est ensevelit et envoyé aux Enfers.
Cette scène est également caractérisée par un renversement de situation : le riche, pauvre du coeur durant sa vie sur terre, devient pauvre de richesse. Il est torturé et doit lever les yeux pour apercevoir Lazare auprès d'Abraham. Lazare, quant à lui, occupe pour la première fois la place d'honneur au banquet, auquel le riche n'est pas convié. Il n'a plus faim, ni soif. Alors que sur terre, Lazare aurait voulu que le riche le rassasie (v.21), dans l'au-delà, c'est le riche qui demande à être secouru par Lazare afin d'apaiser sa soif (v.24). Il se retrouve donc dans la situation du pauvre sur terre.
Les versets 25 et 26 expriment la frustration du désir du riche, comme la deuxième partie du verset 21 pour celle du pauvre (les demandes du pauvre et du riche se sont inversées, et les désirs de même).
Il est important de souligner qu'il ne s'agit pas d'une vengeance de Dieu. Abraham ne fait que constater une sorte d'aboutissement inévitable de l'attitude du riche et ne parle pas de punition. Il explique simplement au riche qu'il a choisi un bonheur à court terme et illusoire, le luxe sur terre, et que ce choix l'empêche d'accéder, comme Lazare, à celui qui perdure. Chacun à son tour de connaître la souffrance et le malheur. De plus, il n'a pas essayé de se rapprocher du pauvre sur terre, de diminuer la distance qui les séparait. Il en est de même dans l'au-delà car l'abîme qui les sépare est infranchissable. Du côté de Lazare, il n'y a aucune attitude provocante. En s'adressant au riche, Abraham utilise d'ailleurs un ton plutôt tendre et le nomme "mon enfant" (...)
[...] Il en est de même dans l'au-delà car l'abîme qui les sépare est infranchissable. Du côté de Lazare, il n'y a aucune attitude provocante. En s'adressant au riche, Abraham utilise d'ailleurs un ton plutôt tendre et le nomme mon enfant - Scène 3 : Luc 16, 27-31 Il ne s'agit plus ici, d'une structure par opposition des éléments, mais d'une prise de conscience du riche. Celui-ci a ouvert ses yeux et son coeur et supplie Abraham d'avertir ses frères pour qu'ils ne restent pas aveugles. [...]
[...] Abraham lui répond que seul la parole de Moïse et des prophètes peut les convaincre du chemin à suivre et qu'ils doivent les écouter. Ce passage marque, en effet, la distinction de deux formes de richesse : une richesse matérielle, tangible mais illusoire et une richesse immatérielle, intangible et véritable. La première forme de richesse est une illusion du bonheur, car celui-ci est simulé par l'abondance. Tandis que la deuxième forme de richesse, celle du cœur, il s'agit du vrai bonheur. [...]
[...] Il ne s'agit plus d'une personne qui se repent une mais des moyens bons ou mauvais pour y arriver. Les trois premières paraboles du chapitre 16, le gérant avisé le bon emploi de l'argent contre les pharisiens amis de l'argent expose le rapport de l'homme à l'argent et à Dieu. Ces paraboles expriment le fait que l'amour pour les deux est incompatible. Elles posent donc le contexte de richesse de la parabole l'attention aux pauvres qui nous concerne. Le chapitre qui suit, soit Luc 17, rapporte l'enseignement de cette parabole sur la foi. [...]
[...] Ici il est consolé, et toi, tu es tourmenté / il trouve ici la consolation et toi la souffrance : Abraham énonce le principe du renversement des situations par-delà la mort. Ce thème classique, que l'on retrouve dans d'autres tableaux eschatologiques, n'est pas toute la pensée de Jésus. La parabole va s'achever en marquant la nécessité de la conversion et de la foi pour échapper à la condamnation. Verset 26 : Abîme : Chasma, marque la séparation entre le riche et Lazare dans l'au-delà. Cette séparation entre les justes et les pécheurs était déjà présente dans l'Hénoch. [...]
[...] Sa parabole s'adresse à la foule. Aux riches, pour les faire sortir de leur bonheur illusoire, et aux pauvres pour leur faire comprendre le comportement des riches et leur annoncer leur place au Paradis. L'évangile de Luc est avant tout un évangile de miséricorde, de salut, de pardon. SENS INDIRECT 7. Le contexte extratextuel : Cette parabole est une histoire simple, construite autour de personnages et d'éléments de la vie quotidienne afin de nous faire passer un message. Un lecteur peut, à l'heure actuelle, se reconnaître dans l'un de ces personnages ou dans l'une de ces conduites. [...]
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