Tout d'abord, l'auteur prend la peine de définir la déviance qui est une notion plutôt imprécise de par ses nombreuses définitions. Dans son ouvrage, il décide d'en retenir quatre. « la conception la plus simple de la déviance est essentiellement statistique : est déviant ce qui s'écarte par trop de la moyenne ». Cette conception statistique est toutefois jugée trop naïve puisqu'elle peut alors s'appliquer à de nombreux domaines et on s'éloigne de l'idée de base : la transgression d'une norme. La seconde repose sur une analogie médicale et « définit la déviance comme quelque chose d'essentiellement pathologique, qui révèle la présence d'un mal ». Dans ce cas précis, la déviance est souvent considérée comme la conséquence d'une maladie mentale. Toutefois, ceci est quelque peu radicale puisqu'alors tout écart à la norme devient un signe de maladie mentale (être homosexuel, toxicomane, agoraphobe ...). La conception fonctionnelle de la déviance quant à elle fait une « distinction entre les aspects d'une société qui favorisant la stabilité seraient fonctionnels et ceux qui, rompant la stabilité seraient disfonctionnels ». Mais il est difficile d'être tous unanime sur l'établissement de ce qui serait fonctionnel ou non. Et enfin, une dernière conception plus relativiste, en accord avec les idées de l'auteur, définit la déviance « par le défaut d'obéissance aux normes du groupe. Quand on a décrit les normes qu'un groupe impose à ses membres, on peut décider avec une certaine précision si un individu a, ou non, transgressé celles-ci, et donc s'il est déviant ».
Ce sont donc bien les groupes sociaux qui, en imposant des normes à ne pas transgresser, créent de la déviance. Le déviant est alors un individu auquel cette qualification a été appliquée avec succès ; la conduite déviante est celle qu'autrui désigne de cette manière ; c'est la théorie de l'étiquetage. La déviance est donc le fruit d'un processus d'interaction entre les individus déviants et les individus non déviants. Elle dépend bien plus de la manière dont les autres réagissent à la transgression de la norme qu'au comportement de l'individu déviant lui-même. (...)
[...] Et enfin, une dernière conception plus relativiste, en accord avec les idées de l'auteur, définit la déviance par le défaut d'obéissance aux normes du groupe. Quand on a décrit les normes qu'un groupe impose à ses membres, on peut décider avec une certaine précision si un individu ou non, transgressé celles-ci, et donc s'il est déviant Ce sont donc bien les groupes sociaux qui, en imposant des normes à ne pas transgresser, créent de la déviance. Le déviant est alors un individu auquel cette qualification a été appliquée avec succès ; la conduite déviante est celle qu'autrui désigne de cette manière ; c'est la théorie de l'étiquetage. [...]
[...] Il est donc logique que certaines valeurs rentrent en contradiction, elles sont alors inadaptées pour orienter l'action dans les situations concrètes D'où la nécessité d'élaborer des normes spécifiques qui sont mieux adaptées aux réalités de la vie quotidienne La déviance est une notion plutôt complexe sur laquelle les sociologues ont encore des avis qui diffèrent. Cependant, dans cet ouvrage, Howard Becker à su démontrer l'intérêt du regard des autres sur l'infraction commise au lieu de centrer ses écrit sur un jugement de l'individu déviant. Ces deux extraits proposés sont clairs et précis, agrémentés de nombreux exemples afin de mieux comprendre le fil de la pensée de l'auteur. [...]
[...] Howard Becker, sociologue Américain, né en 1928, est une des figures marquantes de l'Ecole de Chicago et de l'interactionnisme symbolique courant qui part de l'idée que les individus ne subissent pas les faits sociaux, mais qu'ils les produisent par leur interaction. La déviance, thème principale de son livre, en est un exemple parfait. Selon lui, c'est la société, et plus particulièrement les groupes sociaux qui sont à l'origine de l'existence de la déviance. Tout d'abord, l'auteur prend la peine de définir la déviance qui est une notion plutôt imprécise de par ses nombreuses définitions. Dans son ouvrage, il décide d'en retenir quatre. [...]
[...] Pour comprendre ceci, dans le chapitre 7 de son ouvrage, H.Becker s'attarde à définir les différentes étapes du processus par lequel on impose une norme. Tout d'abord, la norme part de l'initiative d'une personne, ce qui implique un entrepreneur de morale selon Becker. Il faut ensuite que l'infraction commise soit rendue publique, afin d'être reconnue aux yeux de tous. Et enfin, il faut admettre que c'est un intérêt personnel qui conduit à la dénonciation de l'acte déviant. Becker nous donne alors plusieurs exemples, notamment sur les normes de vie d'une population des îles Trobriand, ou encore sur la législation sur l'usage de la marijuana. [...]
[...] De plus, il est bien difficile de ne jamais transgresser aucune norme puisque chaque individu appartient à différents groupes qui ont différentes normes qui peuvent parfois se rencontrer ou se contredire. une personne peut transgresser les normes d'un groupe par une action qui est conforme à celles d'un autre groupe Becker, Howard S., Outsiders, Paris, A.M.Métailié p28 Idem p29 Idem p31 Idem p31 Becker, Howard S., Outsiders, Paris, A.M.Métailié p32 1/2 Cependant, plusieurs facteurs rentrent en compte. les lois s'appliquent tendanciellement plus à certaines personnes qu'à d'autres d'où encore des différences raciales entre les Noirs et les Blancs. Le temps peut aussi avoir une influence. [...]
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