Nouvelles questions féminines, "les logiques patriarcales du militantisme", vol. 24 N°3 / 2005

Résumé du document

Le genre est peu mis en avant dans l'analyse du militantisme. Les analyses de ce collectif ont montré que les militantes sont traitées comme « des femmes », et que les militants agissent davantage en sujet individuel – masculin (p.7) : « L'essentialisation et l'homogénéisation de la catégorie « femmes » feraient donc partie des logiques patriarcales qui régulent l'accès au pouvoir politique ». Dans le système de genre, on ne peut pas penser le masculin sans le féminin, il n'y a pas un monde masculin et un monde féminin, mais bien, un système de genre produisant le masculin et le féminin et en fait un « arrangement social » (Goffman).

Les trajectoires militantes sont déterminées par une logique de genre qui se fabrique aussi à l'intérieur des groupes, elle n'est pas imposée seulement par l'extérieur, par la société patriarcale.

Extraits

[...] L'article de Lucie BARGEL et Jules FALQUET nous montre le même processus étudié en sociologie du travail au sein du militantisme : dès qu'une profession se dévalorise, elle se féminise. Retour à la non-mixité La non-mixité reste un outil militant précieux pour faire entendre les voix féministes et transformer en profondeur les rapports sociaux de sexe, les mouvements militants mixtes se transformant rapidement en une mixité à hégémonie masculine (Expression de KERGOAT dans son étude sur la coordination infirmière). Le militantisme n'échappe donc pas au patriarcat. [...]

[...] Nouvelles questions féminines, "les logiques patriarcales du militantisme", vol Nº3 / 2005 Pour comprendre les mécanismes sexués du militantisme Le genre est peu mis en avant dans l'analyse du militantisme. Les analyses de ce collectif ont montré que les militantes sont traitées comme des femmes et que les militants agissent davantage en sujet individuel masculin (p.7) : L'essentialisation et l'homogénéisation de la catégorie femmes feraient donc partie des logiques patriarcales qui régulent l'accès au pouvoir politique Dans le système de genre, on ne peut pas penser le masculin sans le féminin, il n'y a pas un monde masculin et un monde féminin, mais bien, un système de genre produisant le masculin et le féminin et en fait un arrangement social (Goffman). [...]

[...] Nous avons peu d'études sur la socialisation secondaire, c'est-à-dire après l'enfance, d'où l'intérêt de l'auteur pour les jeunes militant(e). Dans un deuxième temps, le processus de socialisation politique secondaire est d'autant plus efficace que la dimension identitaire de l'appartenance au groupe est renforcée par le moment critique que constitue l'entrée dans le statut d'adulte[1] et les réorganisations des réseaux de sociabilités afférentes. Observations : les débuts individuels de l'engagement et le rôle des pairs dans la socialisation politique. BOURDIEU P. [...]