Notre auteur rappelle d'abord la définition donnée par Bogdan et Taylor de ce qu'est une enquête ethnographique. L'enquête ethnographique est ainsi définie comme « recherche caractérisée par une période d'interactions sociales intenses entre le chercheur et les sujets, dans le milieu de ces derniers. Au cours de cette période des données sont systématiquement collectées.
Les observateurs s'immergent personnellement dans la vie des gens. Ils partagent leurs expériences ». Les données viennent de l'observation participante, des entretiens ethnographiques, des conversations occasionnelles de terrain, de l'étude des documents officiels et des documents personnels. Il faut acquérir une ‘connaissance de membre' c'est-à-dire une certaine empathie, une capacité de compréhension (prendre ensemble).
[...] Dans un article consacré aux rôles de l'ethnographe, R L Gold[2] distingue ‘l'observateur complet', ‘l'observateur en tant que participant' participant en tant qu'observateur' et participant complet'. Pour Adler et Adler, il existe trois types de participation et d'implication : périphérique, active et complète. L'implication périphérique L'observateur n'assume pas de fonction importante, il est considéré comme membre sans pour autant être au centre. L'implication active L'observateur cherche à acquérir un statut au sein du groupe. L'implication complète Elle se subdivise en deux sous-catégories : une participation complète par opportunité et une participation complète par conversion. [...]
[...] Les entretiens de groupe offrent un autre cadre d'observation. Documents officiels et documents personnels sont également exploitables. Comme l'explique Bogdan et Taylor[3] ils sont les matériaux dans lesquels les gens révèlent avec leur propre langage leur point de vue sur leur vie entière, ou une partie de leur vie, ou quelqu'autre aspect d'eux-mêmes Critique de l'implication L'implication nécessite la capacité de distanciation. C'est par cette distanciation que le chercheur est en mesure de produire un travail scientifique sur son objet d'étude. [...]
[...] Observation déclarée et observation non déclarée Dans le premier cas, l'objectif du chercheur est connu, ce dernier est reconnu comme chercheur, dans le second, ce n'est pas le cas. Le choix à faire dépend de la situation. Techniques annexes Les conversations courantes font également parties de l'observation participante. L'entretien ethnographique est plus structuré, il s'agit d'un dispositif, d'une situation partagée entre le chercheur et la personne qu'il rencontre. Cette situation est reconnue pour elle-même, elle est contextualisée, porteuse de sens. Chacun y tient un rôle et on peut dire que la relation est dissymétrique. [...]
[...] Enquête standard et observation participante La différence entre ces deux démarches interroge le caractère scientifique de la seconde. L'enquête permet un traitement quantitatif qui offre une dimension objective au traitement des données, l'observation participante, dans son principe même n'offre pas ce caractère chiffrable (à moins que le chercheur ne se focalise dessus, en comptant le nombre d'interactions entre différents membres d'un même groupe par exemple) l'implication et la part subjective de la recherche y est plus grande, on peut s'interroger sur l'interprétation que donnerait un autre observateur. [...]
[...] Les microsociologies de Georges Lapassade, notes de lecture du chapitre 5 "L'observation participante" Notre auteur rappelle d'abord la définition donnée par Bogdan et Taylor de ce qu'est une enquête ethnographique. L'enquête ethnographique est ainsi définie comme «recherche caractérisée par une période d'interactions sociales intenses entre le chercheur et les sujets, dans le milieu de ces derniers. Au cours de cette période, des données sont systématiquement collectées ( Les observateurs s'immergent personnellement dans la vie des gens. Ils partagent leurs expériences. [...]
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