Méthodologie et techniques de l’enquête en sociologie politique - Manuel de Philippe Braud

Résumé du document

Toute stratégie de recherche se fait en quatre temps :
- Problématique et hypothèses : il faut savoir ce que l'on cherche, les questions que l'on se pose, choisir un angle d'attaque. Il faut donc formuler des hypothèses.
- Collecte des données : il s'agit au sens large de l'enquête (par questionnaire, mais pas seulement).
- Le traitement et l'analyse de ces données : cela permet de produire des connaissances.
- Diffusion/Publication des résultats : Est-ce que l'on diffuse ou non ? Si oui, sous quelle forme ?

Extraits

[...] Sociologie politique Manuel de Philippe BRAUD : méthodologie et techniques de l'enquête en sociologie politique I. Le cadre méthodologique de l'utilisation des techniques : Toute stratégie de recherches se fait en 4 temps : - Problématique et hypothèses : il faut savoir ce que l'on cherche, les questions que l'on se pose, choisir un angle d'attaque. Il faut donc formuler des hypothèses. - Collecte des données : Il s'agit au sens large de l'enquête (par questionnaire, mais pas seulement). - Le traitement et l'analyse de ces données : Cela permet de produire des connaissances. [...]

[...] Il faut avoir une action, un rôle dans ce groupe pour mieux en appréhender les mécanismes. C'est intéressant, mais on peut se demander si ça ne modifie pas la réalité. Cette méthode est parfois allée très loin dans sa participation. Certains auteurs ont développé dans les années 70-80, l'ethno-méthodologie qui consiste à demander à l'observateur de se convertir au groupe. La démarche tient moins à ce que l'on observe qu'à l'état d'esprit du chercheur lui-même. Cette démarche est applicable partout. [...]

[...] On accumule des informations sur une situation passée. L'avantage est qu'il s'agit de la réalité non modifiée. Mais on doit travailler sur des traces. S'il n'y a pas de traces ou des traces non fiables, la qualité voire l'existence du travail en est altérée. L'observation de la réalité : Il existe plusieurs sortes d'observation. Dans l'une, on ne modifie rien de ce qui est observé. C'est une observation discrète dans laquelle les gens observés ne se savent pas observés. Dans l'autre, les observés se savent observés. [...]

[...] Cela veut dire qu'il n'y a aucune raison de faire un échantillon plus petit pour une population plus petite. Il y a une productivité décroissante de la taille de l'échantillon. Un échantillon de 500 personnes ne vaut pas grand-chose. Multiplié par ce nombre est nettement plus fiable (voire très bon). Multiplié par c'est un peu mieux, mais le gain n'est pas terrible. Il arrive un moment où les gains ne sont pas assez importants par rapport aux couts supplémentaires engendrés. [...]

[...] C'est la critique qu'a notamment formulée Pierre Bourdieu. D'autant qu'on passe souvent sous silence les non- réponses o L'expérience : Création d'une situation de toute pièce, maitrise de tous les paramètres. Cela pose problème pour différentes raisons : - Le cobaye humain est conscient d'être cobaye. Le fait qu'il se sache dans une situation expérimentale ne va-t-il pas changer sa manière de réagir ? - Problèmes éthiques - Problèmes matériels : expériences sont couteuses et souvent il y a peu de financements. [...]