Commentaire d'un extrait de l'ouvrage de Karl Marx intitulé Les luttes de classes en France, 1848 à 1850.
[...] Juin 1849 ne fut pas la tragédie sanglante entre le salariat et le capital, mais le spectacle lamentable, comblé d'incarcérations, entre le débiteur et le créancier (84). Marx dénonce ici l'absence d'affrontement qui aurait pu se produire. Il renvoie cette situation à l'infrastructure pour expliquer son déroulement dans la superstructure. Le créancier est la grande bourgeoisie, maîtresse de l'économie, le débiteur est la petite bourgeoisie dont les intérêts sont contradictoires avec ceux du prolétariat. La petite bourgeoisie démontre ici son incapacité à rejoindre les objectifs politiques du prolétariat. [...]
[...] Marx conclut que la Montagne ne peut accomplir la tache qui revient logiquement au prolétariat révolutionnaire. Elle n'est pas réellement révolutionnaire, mais utilise la vague de mécontentement et les aspirations révolutionnaires pour maintenir son pouvoir parlementaire Conclusion La stratégie et la position de classe de la Montagne expliquent son échec électoral du 28 mai où le parti de l'Ordre remporte la majorité (180 montagnards contre 450 monarchistes). Pour conclure, Marx compare juin 1848 à juin 1849. Il écrit qu'en 1848 la république était constituée contre le prolétariat par la grande bourgoisie, et qu'en 1849, les aspirations révolutionnaires étaient étouffées par l'incapacité de la petite bourgeoisie. [...]
[...] Elle est revenue sur les avancées de juin 1848, elle refuse d'amnistier les insurgés de 1848 (ce qui montre sa distance vis-à-vis des révolutionnaires). Elle est d'une part haïe par le peuple et d'autre part rejetée par la grande bourgeoisie. Elle n'est qu'un vampire se nourrissant du sang des insurgés de Juin c'est-à-dire de ceux qui lui ont permis de prendre le pouvoir. L'approche des élections législatives donne lieu à une agitation électorale : deux groupes principaux s'affrontent (parti de l'ordre et parti démocrate-socialiste ou rouge, un troisième étant les républicains bourgeois du National). [...]
[...] D'autre part, province, armée et paysannerie se rangent derrière la Montagne. Ce parti faisait ainsi oublier son rôle dans le gouvernement provisoire et s'érigeait en porte parole parlementaire de la révolution. Pour Marx, les aspirations révolutionnaires ne se sont pas exprimées dans les actes de la Montagne, mais seulement dans son discours : l'expression de l'énergie révolutionnaire se limitait à des sorties parlementaires, au dépôt d'actes d'accusation, à des menaces, éclats de voix discours tonitruants et audaces ne dépassant pas la phraséologie. [...]
[...] - Les Orléanistes (Orléans) : incarnent l'aristocratie financière et la bourgeoisie industrielle. Ils avaient le pouvoir sous la monarchie de Juillet (1830-1848). C'est dans la République que ces deux fractions rivales trouvent un terrain d'entente. Si la République ne pouvait être autre chose que la domination parachevée et manifeste de l'ensemble de la classe bourgeoise, pouvait-elle être autre chose que la domination des orléanistes, complétés par les légitimistes, et des légitimistes complétés par les orléanistes, la synthèse de la Restauration et de la monarchie de Juillet. (77). [...]
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