Sociologue et ethnologue, disciple et neveu de Durkheim, Marcel Mauss (1873-1950) dirigea l'institut d'ethnologie de l'université de Paris. Dès ses premiers travaux de sociologie religieuse, en particulier dans son célèbre ouvrage Essai sur le don, auquel se réfèrent toujours les nouvelles générations, il a cherché à saisir et analyser le phénomène social dans tous ses aspects.
Quelle est la théorie du don et du contre don chez Marcel Mauss ?
Quelles sont les forces et faiblesses de cette théorie ?
[...] Mais celui qui reçoit, est obligé de rendre, plus ou moins la valeur, c'est à dire le contre don. Il y a donc réciprocité. Cependant, les valeurs des dons ne sont pas toujours égales. Le don en qu'acte social suppose que le bonheur personnel passe par le bonheur des autres. Le don se base sur une valeur de sociabilité primaire : la réciprocité. Plus que toute autre théorie économique, règles sociales, lois, principe social ou religieux, le don est pacificateur puisque l'échange des valeurs s'effectue dans le cadre des rapports sociaux librement acceptés. [...]
[...] Quelle est la théorie du don et du contre don chez Marcel Mauss ? Quelles sont les forces et faiblesses de cette théorie ? Le don est l'action de donner sans contre partie. Il crée un lien social : il oblige celui qui reçoit, ne se libérer que par un contre don. Le don est essentiel dans la société humaine et comporte trois phases : l'obligation de donner, l'obligation de recevoir et l'obligation de rendre. Tout refus correspondrait à une déchéance sociale. [...]
[...] La force du don est de rendre les autres heureux, d'établir surtout un lien social. La personne qui reçoit ne peut se libérer qu'en faisant un contre don, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de don sans contre don. La faiblesse de cette théorie serait de rendre ce qui a été reçu : les cadeaux rendus doivent être semblables aux cadeaux reçus Marcel Mauss. Sociologie et anthropologie. Puf Ibid., Essai sur le don, p.146. [...]
[...] Quelle force y a t-il dans la chose qu'on donne qui fait que le donateur la rend ? Il répond que le don contient cette force de détruire l'individu qui l'a accepté au cas ou le droit, surtout si l'obligation de rendre ne serait pas observée En effet, il existe trois sortes de don et de contre don : l'échange rituel, il s'agit d'honorer les puissances avec l'espoir d'obtenir des faveurs terrestres ou la clémence des dieux, l'échange intercommunautaire : il s'agit de garantir de bon rapport entre deux communautés par le biais de relation privilégiée ; la marque d'une distinction sociale : il s'agit de faire reconnaître sa primauté par le biais d'une compétition de don. [...]
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