Philippe Seigner, jeune provincial de 25 ans, est fraichement diplômé d'une école de commerce.
Il intègre un grand cabinet de consultants parisiens, Mc Gregor, et se voit confier une première mission : préparer le rachat d'une usine par un grand groupe.
L'opération est confidentielle, les salariés eux-mêmes n'étant pas au courant.
Philippe réussit brillamment sa mission. Son supérieur, Hugo Paradis le charge alors de la suite des opérations : sélectionner le personnel apte à travailler dans la nouvelle organisation de l'entreprise.
Déchiré entre ses convictions personnelles et son envie de réussite, tiraillé entre sa compagne, Éva, et son chef, Hugo, Philippe devra désigner les 80 personnes qui quitteront la société.
[...] Philippe doit donc dresser une liste des profils les moins productifs, et mettre de côté ses états d'âme, en témoigne cette réplique de son supérieur : il faut que tu rationalises, une entreprise tourne avec x employés, pas si tu t'arrêtes sur chaque cas, tu oublies l'ensemble qui est de rendre cette boîte efficace et compétitive Nous sommes donc ici dans l'illustration du paradigme holiste de Durkheim, dans lequel on privilégie le tout sur les parties. Face à la vision de l'organisation du travail défendue par le cabinet de consultants dont dépend Philippe, il y a une toute autre approche qui émane du dirigeant actuel de l'entreprise. En effet, lors d'une discussion, celui-ci dit Ah les hommes, ce n'est que ça une entreprise ! Il considère alors l'individu comme un acteur stratégique de l'entreprise, que sans les actions menées par l'homme, l'entreprise n'est pas. [...]
[...] Violence des échanges en milieu tempéré - Jean-Marc MOUTOUT Long métrage 2003 Philippe Seigner, jeune provincial de 25 ans, est fraichement diplômé d'une école de commerce. Il intègre un grand cabinet de consultants parisiens, Mc Gregor, et se voit confier une première mission : préparer le rachat d'une usine par un grand groupe. L'opération est confidentielle, les salariés eux-mêmes n'étant pas au courant. Philippe réussit brillamment sa mission. Son supérieur, Hugo Paradis le charge alors de la suite des opérations : sélectionner le personnel apte à travailler dans la nouvelle organisation de l'entreprise. [...]
[...] Cette conclusion peut-être éclairée davantage par les travaux de C. Dejours sur la banalisation du mal. Ici, l'injustice sociale est mise en lumière par les hésitations de Philippe, mais banalisée par son action. J'ai choisi ce film, car, lors d'un premier visionnage, j'avais été marqué par la position délicate de Philippe. Je m'étais alors imaginé à sa place, partagée entre l'envie de bien faire son job et d'être reconnu au sein de l'entreprise, et les valeurs morales auxquelles je crois fermement. [...]
[...] Les informations circulent lentement. Les bureaux sont fermés. Afin de rationaliser davantage la production, Philippe préconise une division du travail encore plus poussée et met en place une approche basée sur le Kanban. Le Kanban est un outil qui permet une gestion de la production à stock zéro, mis au point par les usines Toyota au Japon. Il est mis en place entre 2 postes de travail et limite la production du poste amont aux besoins du poste aval. Cette segmentation de plus en plus en forte des activités peut conduire à une forme d'isolement (phénomène de bureaucratisation). [...]
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