Pour mener à bien notre commentaire, nous commencerons par présenter le contexte dans son ensemble de Winston Parva ainsi que les réactions typiques relatives à l'exclusion. Par la suite nous verrons comment l'analyse effectuée par Norbert Elias permet d'expliquer l'exclusion notamment avec l'effet du commérage. Cela nous permettra de rectifier un certain nombre d'idées reçues sur les causes de toutes formes d'exclusion. Enfin nous tenterons de synthétiser le fonctionnement de cette logique, ainsi que les pistes ouvertes par cette étude
[...] Sans évoquer l'aspect scolaire de l'éducation qui n'était pas tellement différent selon la zone, celle des parents, par contre, était très stricte dans les familles d'Acacia Road, notamment en ce qui concerne les règles de politesse. Dans la zone par exemple, jamais un habitant s'invitera chez son voisin pour prendre le thé en plein après-midi sans prévenir, alors que dans la zone cette pratique était courante. D'autre part, dans Winston Parva, la mère tenait une place importante dans la vie de la famille : en effet, quelque soit la zone, la mère représentait le nœud social et n'avait pas besoin de légitimer ce pouvoir à quiconque. [...]
[...] Mais ces relations ne fonctionnaient que dans certaines limites : cela se remarque notamment dans la hiérarchie. On ne pouvait pas, par exemple, concevoir qu'un directeur puisse provenir de la zone 3. Les différences entre les zones 2 et 3 ou 1 et 3 sont dès lors très claires dans nos esprit, cependant comment s'expliquent ces distinctions ? 2. Les relations et les différences de comportements d'une zone à l'autre Dans l'Histoire de Winston Parva, le village correspondait à la zone la zone 1 n'étant qu'une périphérie au nord de ce village. [...]
[...] Winston Parva est une communauté où vivent 5000 personnes. Une population répartie sur trois zones dont le critère de classement est l'ancienneté. Le noyau est constitué d'une population relativement ancienne et de deux populations qui se sont formées autour d'elle. L'étude de l'exclusion dans cette ville est initialement due au fait qu'un des quartiers avait attiré l'attention des autorités locales par son taux de délinquance nettement plus élevé que les autres. L'intérêt des auteurs s'est donc porté sur les différentiels de délinquance aux disparités touchant la nature des quartiers et des relations entretenues par les habitants. [...]
[...] La logique d'exclusion de Norbert Elias Winston Parva est nous l'avons vu, un lieu d'exclusion original par rapport à la normale. On y distingue un noyau de population ancienne et deux populations installées de manière plus récente. L'originalité relève du fait que les nouveaux venus sont victimes de ségrégations, de rejet, alors qu'ils ne diffèrent ni par la couleur de la peau, ni par la langue, ni par la religion, ni par l'appartenance à la culture nationale ou encore à la classe sociale. [...]
[...] La zone 2 est donc dotée d'un capital symbolique fort qui fonctionne d'autant mieux si les relations dominants/dominés sont invisibles. C'est un capital impalpable qui repose sur la réputation, le système des castes. Ce cas s'apparente d'ailleurs énormément à la soumission progressive des anciennes populations indiennes par les envahisseurs venus du nord. En effet suite à plusieurs années de conflits, certains groupes s'installèrent en imposant une supériorité qu'ils transmirent de manière héréditaire. Les conquérants tinrent les populations à l'écart de leurs propres villages les considérants comme appartenant à des hors-caste. [...]
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