Karl Marx, "Contribution à la critique de l’économie politique", préface, 1859

Résumé du document

Dans notre extrait, préface à sa Contribution à la critique de l'économie politique, nous pouvons noter que Marx lui-même résume sa conception sociologique d'ensemble, ainsi que sa méthode sociologique, lorsqu'il évoque ses « monographies » et ses « opinions (...) [qui] sont le résultat de longues et consciencieuses études ». On trouve également dans ce texte toutes les idées essentielles de l'interprétation économique de l'histoire, bien que les concepts de classes et de lutte de classes n'apparaissent pas de façon significative.

Tout d'abord, selon Marx, il convient de suivre le mouvement de l'histoire en analysant la structure des sociétés, les forces de production et les rapports de production, mais en ne prenant pas pour origine la façon de penser des hommes.

Extraits

[...] Karl Marx - Contribution à la critique de l'économie politique, préface Dans notre extrait, préface à sa Contribution à la critique de l'économie politique, nous pouvons noter que Marx lui-même résume sa conception sociologique d'ensemble, ainsi que sa méthode sociologique, lorsqu'il évoque ses monographies[1] et ses opinions ( . ) [qui] sont le résultat de longues et consciencieuses études[2] On trouve également dans ce texte toutes les idées essentielles de l'interprétation économique de l'histoire, bien que les concepts de classes et de lutte de classes n'apparaissent pas de façon significative. [...]

[...] En effet, dans cette vision de l'histoire, les révolutions ne sont pas des accidents politiques, mais l'expression d'une nécessité historique. Les révolutions remplissent des fonctions nécessaires et se produisent lorsque les conditions en sont données : «Alors s'ouvre une révolution sociale. Le changement dans la base économique bouleverse plus ou moins rapidement toute l'énorme superstructure.[8] Afin d'étayer cette thèse, Marx dessine à grands traits les étapes de l'histoire humaine. Il distingue les étapes de l'histoire humaine d'après les régimes économiques : il en détermine quatre : les modes de production asiatique, antique, féodal et bourgeois moderne peuvent être qualifiés d'époques progressives de la formation sociale économique.[9] Ces quatre modes de production peuvent être divisés en deux groupes. [...]

[...] Mais le mode de production bourgeois, d'après Marx, constitue la dernière formation sociale antagonique puisque le mode de production socialiste ne comportera plus d'exploitation de l'homme par l'homme, dans la mesure où les travailleurs seront associés : Les rapports de production bourgeois sont la dernière forme contradictoire du processus de production sociale ( . ) ; ( . ) les forces productives qui se développent au sein de la société bourgeoise créent en même temps les conditions matérielles pour résoudre contradiction. Avec cette formation sociale s'achève donc la préhistoire de la société humaine.[10] Dans la pensée d'Auguste Comte, l'opposition essentielle était entre les sociétés du passé, féodales, militaires, théologiques, et les sociétés modernes, industrielles et scientifiques. Marx met plutôt au centre de sa pensée la contradiction inhérente à la société moderne capitaliste. [...]

[...] Les forces productives sont la capacité d'une société donnée de produire, et les rapports de production semblent être les rapports de propriété et la distribution des revenus. Page 3. Ibidem. Ibidem. Page 3. [...]

[...] Alors que dans le positivisme, les conflits entre ouvriers et entrepreneurs sont des imperfections de la société industrielle relativement faciles à corriger, ces conflits sont dans la pensée marxiste le fait majeur des sociétés, qui permettent en outre de prévoir le développement historique. Page 1. Page 5. Page 2 de notre extrait. Ibidem. Page 2-3. [...]