Jean-Louis Genard (1995), "Réciprocité, sexe, passion: les trois modalités de l'amour" dans M. Moulin et A. Eraly, Ed., Sociologie de l'amour. Variations sur le sentiment amoureux, Institut de Sociologie, éditions de l'ULB, Bruxelles, 1995, pp.55-77

Résumé du document

Jean-Louis Genard est philosophe et sociologue. Directeur de l'Institut supérieur d'architecture de la Communauté française "La Cambre", il dirige le GRAP, groupe de recherches en administration publique et enseigne à l'Université libre de Bruxelles et aux Facultés Universitaires Saint-Louis à Bruxelles
Ses travaux portent essentiellement sur la sociologie du droit, sociologie de l'éthique, analyse des politiques publiques et responsabilisation.
Il est notamment l'auteur de Sociologie de l'éthique (L'Harmattan, 1992), Les dérèglements du droit (Labor, 1999), Les pouvoirs de la culture (Labor, 2001) ainsi que de nombreux articles portant sur des questions de sociologie de l'éthique, du droit, de l'État, de la culture et de l'art.

Dans le présent article l'auteur expose les différents caractères d'une relation amoureuse, à la fois différents mais très liés.
Se référant à différents travaux et s'appuyant sur divers sociologues et philosophes, il met en évidence les représentations de la relation intersubjective qu'est l'amour par son particularisme qui associe, échange et réciprocité, désir et sexualité et enfin passion et communion affective.

Extraits

[...] Finalement, Jean-Louis Genard en arrive à la conclusion que les différentes modalités s'articulent et sont liées entre elles. Il serait utile cependant d'en mesurer la dimension . L'auteur a su à travers l'article exposer de manière descriptive mais aussi synthétique à la fois les différents types de rapports intersubjectifs pouvant exister au sein d'une relation amoureuse. Cheminant progressivement à travers l'histoire, il a su, en s'appuyant sur des recherches développées de manière coordonnée et structurée à la fois des idées qui permettent une réflexion intéressante sur le sujet qui reste toujours d'actualité Les différentes conceptions et représentations de la relation amoureuse seront amenées à évoluer. [...]

[...] Variations sur le sentiment amoureux, Institut de Sociologie, éditions de l'ULB, Bruxelles pp.55-77 Jean-Louis Genard est philosophe et sociologue. Directeur de l'Institut supérieur d'architecture de la Communauté française "La Cambre", il dirige le GRAP, groupe de recherches en administration publique et enseigne à l'Université libre de Bruxelles et aux Facultés Universitaires Saint-Louis à Bruxelles Ses travaux portent essentiellement sur la sociologie du droit, sociologie de l'éthique, analyse des politiques publiques et responsabilisation. Il est notamment l'auteur de Sociologie de l'éthique (L'Harmattan, 1992), Les dérèglements du droit (Labor, 1999), Les pouvoirs de la culture (Labor, 2001) ainsi que de nombreux articles portant sur des questions de sociologie de l'éthique, du droit, de l'État, de la culture et de l'art. [...]

[...] C'est un comble de l'idéalisation lorsque nous en sommes loin et une fois impliqués, cela nous procure un sentiment de déréalisation C'est au cours du chapitre quatre que Jean-Louis Genard analyse l'amour comme une construction culturelle appelant à multiples interrogations sur le sentiment amoureux et ce qu'il produit en nous. Il identifie trois dimensions de l'amour : Réciprocité, sexe et communion. L'amour comme structure d'échange et de réciprocité, évoqué dans le chapitre repose sur la réflexivité engageant deux subjectivités séparées. [...]

[...] Source de valeur morale et de renforcement de l'image de soi, la relation amoureuse peut aussi être destructrice. Apparentée à l'amour universaliste et sacrificiel à la fois, l'auteur fait apparaître une situation de précarisation de la relation amoureuse selon l'intensification subjective de l'autre. Dans le troisième chapitre, l'amour est désigné par l'auteur comme une utopie . une illusion une idéalité qui marque en profondeur qui travaille , qui meuble notre imaginaire, suscitant nos espoirs comme nos frustrations (P.61) Notre rapport à l'amour selon lui est ambivalent. [...]