Irène, Thery, démariage, dames, tragédie
C'est une sociologue de la famille qui a écrit un livre sur le démariage et le divorce. Elle veut montrer que le mariage est devenu une expérience subjective plus qu'un rituel : choisir ou rompre son mariage devient une expérience subjective qui va redéfinir le privé. Le mariage a un sens très subjectif. C'est devenu un lieu subjectif, un enjeu identitaire. Elle va étudier les divorces pour fautes (adultère, abandon du domicile conjugal, défaut de soin aux enfants). Il y a réclamation d'obligation. Les époux doivent justifier que la vie commune est intolérable. Le juge détermine à qui la faute. Elle a travaillé sur des archives judiciaires. Elle a isolé tous les divorces pour fautes : environ 200 affaires soit 400 personnes. Ces dossiers ont l'avantage de comporter un récit des deux protagonistes du divorce.
[...] Cette rencontre ne pouvait se traduire que par la tragédie. Le sort est venu de l'extérieur, rien ne pouvait durer. Autre idée : Le divorce aurait pu ne pas avoir lieu : c'est un accident de la vie. C'est de la faute de l'autre. Ces circonstances nous ont conduit là, mais on aurait pu faire autrement. On ne pouvait pas prévoir. Ces 2 modèles, elles les retrouvent dans tous les récits. Ce sont des catégories qui marchent, très stéréotypées. Il y a un champ littéraire différent qui interroge les libertés : le libre arbitre. [...]
[...] Elle va montrer comme homme et femme divergent. Elle retient qu'il y a une différence de sexe. Les hommes et les femmes ne donnent pas les mêmes raisons dans le même ordre. Si une femme sur cinq donne les même raisons, il y a ensuite des divergences autour de la naissance de l'enfant et autour de la violence conjugale. On passe de l'idile aux différences. Les femmes abordent les questions de l'urgence-danger physique et ce sont les femmes qui partent. [...]
[...] Les femmes ont la garde provisoire. Donc quant elles font le récit, c'est pour s'assurer de la garde de l'enfant. Donc les femmes donnent une tournure tragique, cela ne pouvait pas être autrement. Les Hommes présentent un récit ou tout peut être réversible, cela pourrait se passer autrement et ce qui se passe maintenant pourrait ne pas l'être plus tard. L'identité narrative. Ce qu'elle dit, c'est que ses récits sont précis, liés à la conjoncture. Ce sont des récits qui disent beaucoup de ce que sont les identités. [...]
[...] Le mariage a un sens très subjectif. C'est devenu un lieu subjectif, un enjeu identitaire. Elle va étudier les divorces pour fautes (adultère, abandon du domicile conjugal, défaut de soin aux enfants). Il y a réclamation d'obligation. Les époux doivent justifier que la vie commune est intolérable. Le juge détermine à qui la faute. Elle a travaillé sur des archives judiciaires. Elle a isolé tous les divorces pour fautes : environ 200 affaires soit 400 personnes. Ces dossiers ont l'avantage de comporter un récit des deux protagonistes du divorce. [...]
[...] Donc le Récit de vie est clair et précis, convainquant et rapide. A la fin il y a un gagnant et un perdant. Les récits ont une trame commune. Ces récits sont donc standardisés. Elle a été frappée par les stéréotypes d'un dossier à l'autre. On a un même destinataire, l'expert pour le même enjeu qui est de donner une interprétation à la faillite du mariage. On a affaire à une logique de justification. On a la même trame qui est toujours organisée autour d'une phase de crise et d'une phase de dénouement. [...]
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