Maurice Halbwachs est né en 1877 et est mort en 1945 alors qu'il été déporté à Buchenwald. C'est un sociologue français dont sa thèse portait sur la classe ouvrière et les niveaux de vie, des thèmes très typiques pour l'époque. Mais Halbwachs est surtout connu pour avoir créé le concept de mémoire collective.
Il est agrégé de philosophie, docteur en droit et lettres. Il quitte Reims où il est né pour rejoindre Berlin. Halbwachs sera tout d'abord journaliste pour le quotidien à portée communiste : l'Humanité. Suite à un article dénonçant la répression de la police dans les grèves, il est expulsé de l'Allemagne. Il va alors retrouver la France où il deviendra maître de conférence à Caen puis professeur de sociologie à l'université de Strasbourg. Il finira avec une chaire à la Sorbonne. Tout en même temps, il deviendra président de l'Institut français de sociologie en 1938. Mais malheureusement, il sera interné à Fresnes puis déporté à Buchenwald, où il meurt en 1945.
Durant sa formation intellectuelle il sera l'élève de Bergson en philosophie dont il recevra l'influence. Puis il rejoindra l'école de pensée Durkheimienne. À partir de ce moment, Halbwachs devient la tête pensante de l'école française de sociologie.
Henri Bergson (1859-1941) est un philosophe français. Sa thèse principale, au niveau de la sociologie, est que la vie humaine est créatrice d'espèces biologiques et de la société car l'Homme ne peut pas vivre sans elle. Pour lui, la société est un ensemble d'habitudes, appelée morale et religion, permettant respectivement d'avoir une vie sociale et une confiance des uns aux autres. Et la société c'est des hommes conscients de leur vie en communauté. On voit ici, les prémices de la pensée d'Halbwachs sur le concept de la mémoire collective que nous détaillerons plus tard puisqu'il reprend la morale et la religion comme pilier centrale de sa thèse.
L'école Durkheimienne, plus souvent appelée l'école française de sociologie, a été fondé par un groupe de chercheurs dont le meneur était Emile Durkheim (1858-1917). Il s'agit d'une véritable école de pensée avec une revue, L'Année sociologique dont le but est de publier les connaissances dans le domaine de la société et d'informer les pouvoirs sur les maux de la société et les solutions à y apporter. Ils ont une pensée holiste c'est-à-dire où le groupe domine l'individu. Mais également très normative : la science est perçue comme argument de vérité vraie. C'est dans ce sens que travaillera Halbwachs : l'individu assimile les sentiments que la société lui transmet, il s'y soumet. Tout comme l'approche de cette école, Halbwachs est également très normative (...)
[...] J'étais curieuse de savoir en quoi ils étaient aussi vécus socialement. Lire du Halbawchs est agréable aussi car le texte est court mais il ne se passe pas une phrase sans qu'il n'y ai quelque chose d'intéressant dans ce qu'il nous dit. De plus l'écriture est très fluide donc très compréhensive. Et pour une pensée datant du début de la sociologie, je la trouve particulièrement d'actualité, ou tout au moins différente de ce que l'on attend dans l'écriture de l'époque. [...]
[...] Il sent de la reconnaissance mais peut être pas de la joie. Mais à force de se persuader qu'il doit ressentir de la joie, une persuasion qui vient en réalité du dehors (la société donne l'image de cette persuasion), l'individu se conforme et joue le jeu face à la société. C'est la Société qui dicte la façon dont doit-être associées et codifiées les émotions à l'individu s'y conformant. De plus ses émotions particulières ne peuvent que s'exprimer dans la société sinon c'est un non sens. [...]
[...] Ces représentations sont un ensemble de jugements, de raisonnements qui sont eux même un sens attribué à une idée. Halbwachs reprend le même principe pour les sentiments : La société, à travers le langage, diffuse aussi des représentations des sentiments. Il y aurait la communauté de pensée et celle des sentiments. Par exemple, une forêt peut représenter l'esprit de la mort ou l'esprit de la nature. En fonction de ces représentations, notre imagination va lui attribuer une forme de sensibilité. [...]
[...] Références : Halbwachs Maurice, L'expression des émotions et la société Publication posthume dans ''Échanges sociologiques Paris Source : Le site Internet, les classiques des sciences sociales. Sommaire : Introduction Développement : La Société transmet les émotions et les expression des émotions à l'individu L'individu apprend l'émotion à travers son groupe d'appartenance par la transmission L'émotion particulière se manifeste dans le commun. II- L'expression des émotions et les émotions de l'individu sont soumises à la Société Le conformisme à travers la coutume : dressage social'' Le cas de la pudeur : le milieu ne ressent pas les mêmes émotions ou il les interdisent. [...]
[...] Son milieu partage la même représentation de la forêt et du sentiment attribué à celle-ci. Le sentiment est donc un fait partagé, approuvé et compris par tous. Cette théorie montre ainsi que la sentimentalité est un fait social à part entière. Ici, Halbwachs reprend la volonté Durkheimienne de montrer que l'objet choisit a un intérêt sociologique et qu'il est un fait social. Du point de vue de l'individu : Il reçoit ses expressions de la sentimentalité et ressent l'expression. Mais il y aurait deux hommes en nous. [...]
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