Global Ethnoscapes, Notes and queries for a Transnational Anthropology, Arjun Appadurai, problème de la globalisation, diversité culturelle, anthropologie
A la suite des remarques faites sur Marshall Sahlins la semaine dernière, Arjun Appadurai se pose cette même question très à la mode en anthropologie et adaptée au problème de la globalisation : que devient la diversité culturelle à l'heure de la mondialisation, mais aussi comment étudier des peuples globalisés, et que peut produire l'anthropologie une fois le paradigme culturaliste et structuraliste « fixiste » abandonné ? Cet anthropologue contemporain d'origine indienne et vivant aux Etats-Unis y répond avec un nouveau concept, celui d'ethnoscape.
[...] Ceci peut par exemple aider à analyser le comportement d'immigrés de seconde génération qui, sans jamais avoir mis les pieds dans le pays d'origine de leurs parents, peuvent s'identifier aux discours, musiques, destins produits sur place alors qu'ils ne le vivent pas réellement. L'une des raisons de ce déploiement gigantesque de l'imagination est le développement des médias de masse qui, à la fois, présentent un stock toujours nouveau de vies possibles à diverses populations ; mais aussi la mobilité plus grande des personnes qui fait que more persons and groups deal with the realities of having to move or the fantasies of wanting to move Ainsi until recently, whatever the force of social change, a case could be made that social life was largely inertial, that traditions provided a relatively finite set of "possible" lives, and that fantasy and imagination were residual practices, confined to special persons or domains, restricted to special moments or places Appadurai insiste cependant sur le fait que ce n'est pas nécessairement un constat optimiste supposant que les gens ont ainsi plus de choix et de possibilités de mener leur vie à leur guise. [...]
[...] En tout cas, voilà qui permet de repenser la dialectique centre/périphérie, puisque là encore, une telle approche subvertit le débat entre homogénéisation occidentalisation) et hétérogénéité culturelle : d'une part, une influence est toujours réinventée selon des standards locaux et n'st donc jamais semblable à ellemême, ce qui doit évincer la tentation d'essentialiser le mode de vie occidental etc. D'autre part, la mondialisation rayonne depuis de nombreux centres et ils sont nombreux à produire des ethnoscapes, des pratiques culturelles influentes et des pratiques imaginaires fournissant de nouveaux possibles de vie : it is worth noticing that for the people of Irian Jaya, Indonesianization may be more worrisome than Americanization, as Japanization may be for Koreans (Appadurai 1996). [...]
[...] Pour être plus exact, Appadurai distingue la généalogie (qui reveal the cultural spaces within which new forms can become indigenized c'est-à-dire les éléments portant vers une reterritorialisation de pratiques et d'objets empruntés puis resémantisés localement) des histoires d'un ethnoscape the histories of these forms may lead outward to transnational sources and structures axé sur la production transnationale de cet ethnoscape et ses origines variées. Imagination as a social practice C'est pourquoi l'imagination devient une composante essentielle que l'ethnographie doit prendre en compte. [...]
[...] Nous verrons d'abord la définition qu'il donne à ce concept et l'intérêt qu'il y trouve pour remplacer des expressions plus traditionnelles, notamment en lien avec la déterritorialisation deleuzienne ; puis le rôle très important que cet anthropologue confère à l'imagination comme pratique sociale, et notamment dans la constitution des groupes humains. Le concept d'ethnoscape pour répondre au besoin de déterritorialisation de l'anthropologie Arjun Appadurai, d'origine indienne et émigré aux Etats-Unis, est d'autant plus sensible à la question des migrations. C'est la raison pour laquelle il a défini ce concept d'ethnoscape, censé selon lui remplacer des termes désignant des groupes sociaux mais de manière beaucoup plus fixiste, tels que communauté, groupe, village, etc. [...]
[...] et en même temps le et les groupes sociaux auxquels chacun considère qu'il appartient, en réalité ou mentalement. Bien sûr, comme le rappelle Appadurai, il existe et existera toujours des communautés relativement stables : kinship, friendship, work and leisure, as well as of birth, residence, and other filiative forms Mais la plupart des relations et des réseaux humains sont désormais étendus sur l'intégralité de la planète : la distance et la densité des échanges et des mouvements humains s'est considérablement accrue sur ce dernier siècle, et c'est pourquoi la nécessité de nouvelles notions comme celle d'ethnoscape émergent. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture