Louis WIRTH est né en 1897 dans une famille de juifs ruraux de Rhénanie, implantée depuis plusieurs années au même endroit. Il émigre aux Etats-Unis à l'âge de 14 ans, chez son oncle maternel. Après son baccalauréat en 1919, il commence à travailler comme travailleur social pour des organismes de bienfaisance juive de Chicago. Puis il va s'intéresser à la sociologie et suivre les enseignements de Park et Burgess à l'université de Chicago. Il obtient sa maîtrise en 1925 et son doctorat en 1926 avec sa thèse « Le Ghetto ». Par la suite, il va s'investir en tant que professeur à l'Université de Chicago. En parallèle, il va occuper d'autres postes à responsabilités dans la recherche (chargé de recherche en Europe pour le Social Science Research Council). Il décède en 1952 à l'âge de 55 ans.
Il s'affirme comme l'un des chefs de file de l'écologie urbaine. Il s'intéresse particulièrement aux relations interraciales, aux transformations culturelles, à la mobilité des groupes dans le processus de croissance urbaine, au comportement des groupes minoritaires, au logement et à la sociologie de la connaissance.
[...] De nos jours, le ghetto serait à mettre en lien avec des phénomènes de ségrégation. Finalement, on peut se demander si l'utilisation de ce terme n'est pas abusive et initiée à la fois par les médias, en quête de sensationnel et les politiques, en recherche de justifications face à l'instauration de mesures répressives. De même, on peut se demander si l'homogénéité sociale caractéristique des ghettos d'aujourd'hui n'est pas davantage en lien avec une contrainte d'habitat qu'avec un choix volontaire de résidence. [...]
[...] L'usage du mot s'est généralisé au cours du temps : si à l'origine il désignait en Europe le lieu où les juifs avaient l'obligation légale de s'installer, il peut aujourd'hui désigner des aires culturelles locales volontairement choisies. Dans les villes américaines, le ghetto constitue le premier lieu où l'immigrant juif s'installe à son arrivée. Cependant, la tendance est grande de ne plus associer le terme de ghetto à une présence juive, mais de considérer tous les quartiers d'immigrants comme des ghettos. [...]
[...] En ce sens, la synagogue peut être considérée comme une véritable secte. On remarquera d'ailleurs que, pour récupérer des membres une sorte de mouvement de scouts juifs à été créé par le comité d'éducation juive. Conclusion Pour conclure, on peut dire que le ghetto est un monde complet mais petit, étroit, fermé. Avant de sortir du ghetto, le juif ne vit pas vraiment une vie pleine ses possibilités sont réduites, car il est doit respecter les formes consacrées par la tradition et les sentiments. [...]
[...] Au sein du ghetto, il est important de remarquer que le degré de cohésion et de solidarité entre les juifs dépend de leur pays d'origine : non seulement les Allemands, les Hispano-Portugais et les Autrichiens se sont davantage dispersés sur le territoire américain et n'ont jamais atteint le degré de cohésion et de solidarité qui caractérise les masses juives polonaise et russes mais en plus ces deux générations d'immigrants n'éprouvent pas plus d'affinités entre elles qu'elles n'en éprouvent pour le Gentil (nom donné aux non juifs). Le ghetto se caractérise par le fait qu'il est une institution autonome, c'est-à-dire qu'il possède une organisation, une gestion propre et des instances de contrôle sur sa population. La synagogue est l'institution centrale de toute la communauté. Avec sa famille, elle est le lien qui rattache l'immigrant à sa communauté, elle l'aide à s'orienter dans son nouvel espace. [...]
[...] Le débat qui a suivi s'en est donc en partie écarté, bien qu'au final il puisse amener à poser nos questions en d'autres termes. Aujourd'hui, nous retenons que : Si le ghetto reflétait à l'origine une certaine hétérogénéité sociale, ce qui est aujourd'hui nommé ghetto tend plutôt à être caractérisé par une certaine homogénéité sociale. Tant le phénomène que le terme de ghetto étaient perçus positivement initialement. Or, aujourd'hui, il semblerait qu'une connotation péjorative s'y rattache. Par ailleurs, l'usage s'est profondément généralisé, pour désigner aujourd'hui certaines entités géographiques où se concentre un ensemble de difficultés sociales. [...]
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