Georg Simmel est une des figures marquantes de la sociologie allemande au tournant du XXe siècle. Il porte aussi bien intérêt aux faits sociaux les plus massifs qu'aux phénomènes a priori plus insignifiants, comme l'esthétique du visage, les ruines ou encore l'aventure.
Dans cet extrait, Simmel s'attache à montrer que les interactions - ou actions réciproques - doivent être les objets d'études en sociologie. L'analyse de ces rapports de complémentarité doit mener le chercheur à dépasser le dualisme entre les conceptions holistes et individualistes. Ainsi, « l'individu est déterminé par la façon dont la totalité qui l'entoure se comporte envers lui. » Mais ce qui intéresse spécialement Simmel dans cet extrait est la différenciation sociale, en particulier les relations entre les pauvres et la société. Il nous explique que malgré cette différenciation patente, les pauvres appartiennent aussi au tout social, à la société.
[...] Page 88. Page 92. Page 96. Il utilise le terme de conscience de classe (p. 100) chère aux marxistes. Page 100. [...]
[...] Il est l'un des premiers sociologues à récuser l'opposition entre le holisme et l'individualisme pour mettre l'accent sur la notion d'action réciproque, reprise plus tard par l'interactionnisme symbolique. Page 97 de notre extrait. Page 94. Page 56-57. Pages 60 et 65. Page 80. [...]
[...] ) Ainsi, les pauvres se situent d'une certaine manière à l'extérieur du groupe ; mais ceci n'est rien de plus qu'un mode d'interaction particulier qui les unit à l'ensemble au sein d'une entité plus large.[3] Cette relation semblant paradoxale est entretenue par des formes d'actions réciproques, qui bénéficient aussi bien aux pauvres qu'à l'ensemble de la collectivité. Simmel prend l'exemple de l'assistance, qu'il développe tout au long de cet extrait. Ainsi, il démontre que l'assistance donnée aux pauvres est une contrainte imposée par la société aux plus aisés, qui garantit le bon fonctionnement du tout par le maintien d'une forme légitime et autorisée de différenciation : l'assistance constitue plutôt une partie de l'organisation du tout auquel appartiennent les pauvres ainsi que les propriétaires. [...]
[...] ) contribue de plus en plus, à imposer à la pauvreté la tendance à se dissimuler. Logiquement, cette tendance à se dissimuler isole de plus en plus les pauvres les uns des autres et les empêche de développer tout sentiment d'appartenance à une classe, comme cela était possible au Moyen Age.[10] Pour conclure, nous pouvons noter qu'une attention particulière est accordée par l'école de Chicago aux débats des sciences sociales allemandes du début du XXe siècle, et tout particulièrement à l'œuvre de Georg Simmel. [...]
[...] Georg Simmel - Les Pauvres Quadrige, PUF, Paris pages 55-102 Georg Simmel est une des figures marquantes de la sociologie allemande au tournant du XXe siècle. Il porte aussi bien intérêt aux faits sociaux les plus massifs qu'aux phénomènes a priori plus insignifiants, comme l'esthétique du visage, les ruines ou encore l'aventure. Dans cet extrait, Simmel s'attache à montrer que les interactions - ou actions réciproques - doivent être les objets d'études en sociologie. L'analyse de ces rapports de complémentarité doit mener le chercheur à dépasser le dualisme entre les conceptions holistes et individualistes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture