Dès le début de l'oeuvre, Simmel définit parfaitement de quel étranger il parle : il ne parle pas du voyageur, du nomade, mais de "la personne arrivée aujourd'hui et qui restera demain". Il s'agit donc d'un individu quittant son groupe d'appartenance initial, pour s'attacher à un autre groupe spatialement déterminé et différent du sien. Il ne fera donc pas partie de ce groupe depuis le début, ses racines étant ailleurs (...)
[...] Simmel envisage la ville comme un grand lieu de tension, où des contrastes se manifestent. Cette profusion de contraste demandant un travail d'analyse permanente. C'est à Chicago dans les années que ce travail va commencer. La ville où évolue l'école de Chicago est un véritable laboratoire, en effet, cette ville qui n'a alors même pas un siècle connaît une immigration extrêmement importante. Simmel, interrogeait au début de ce siècle, les relations nouvelles entre individus vivant au sein de grandes villes et des nouvelles métropoles. [...]
[...] On peut alors illustrer cette objectivité dont est doté l'Etranger par l'exemple des villes italiennes. Celles-ci ne faisaient appel qu'à des juges venus de l'extérieur pour régler les conflits au sein de leur communauté afin de s'assurer de la partialité des intérêts de familles et partis. Par cet éloignement, duquel découle son objectivité, l'Etranger signale l'existence de l'altérité au sein du groupe. Cette objectivité, cette liberté du l'Etranger par rapport au groupe peut cependant se transformer en véritable danger, nous l'avons dit précédemment, sa distance face au groupe lui permet une liberté et un regard critique. [...]
[...] Dès le début de l'œuvre, Simmel définit parfaitement de quel étranger il parle : il ne parle pas du voyageur, du nomade, mais de la personne arrivée aujourd'hui et qui restera demain Il s'agit donc d'un individu quittant son groupe d'appartenance initial, pour s'attacher à un autre groupe spatialement déterminé et différent du sien. Il ne fera donc pas partie de ce groupe depuis le début, ses racines étant ailleurs. Il n'a pas de racines dans l'espace où il vit. [...]
[...] Simmel propose d'ailleurs que le rapport à l'espace n'est d'un côté que la condition, et de l'autre le symbole des rapports aux hommes. L'Etranger dont on nous parle n'est donc pas le vagabond, venant un jour et repartant le lendemain, c'est un vagabond potentiel. En effet, il est celui qui peut venir un jour et rester le lendemain, ne poussant ainsi pas plus loin son voyage, n'ayant ainsi pas surmonté l'absence d'attaches qu'il ressent lors de ses allées et venues. [...]
[...] Ce qui est commun à deux, n'est pas commun à eux seuls ; cependant il ne faut pas croire que le fait de savoir cette relation commune à d'autre empêche la relation. Il existe une harmonie, mais avec le savoir, le sentiment que ce n'est pas la propriété exclusive de cette relation, mais un bien général. Vision ethnocentriste Simmel nous invite ensuite à ne pas considérer un autre type d'Etranger dans son étude : l'exemple du rapport des Grecs aux barbares. Pour cette civilisation, tous ceux qui n'étaient pas Grecs étaient considérés comme barbares. Il nous parait donc intéressant de s'intéresser grâce à cet exemple à la notion d'ethnocentrisme. [...]
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