L'originalité de DURKHEIM consiste à définir la religion avec la méthode scientifique, comme n'importe quel autre fait social, c'est-à-dire de l'extérieur en se gardant de tout a priorisme. On parle de religion dès qu'il y a :
1. système de croyances et de pratiques ;
2. relation au sacré ;
3. église : il y a une différence radicale entre le sacré (il isole) et le religieux (il unit), la religion ne se conçoit pas hors de la communauté des fidèles, c'est-à-dire l'église.
[...] Les formes élémentaires de la vie religieuse - Durkheim (1912) A. Préambule L'originalité de DURKHEIM consiste à définir la religion avec la méthode scientifique, comme n'importe quel autre fait social, c'est-à-dire de l'extérieur en se gardant de tout apriorisme. On parle de religion dès qu'il y a : 1. système de croyances et de pratiques ; 2. relation au sacré ; 3. église : il y a une différence radicale entre le sacré (il isole) et le religieux (il unit), la religion ne se conçoit pas hors de la communauté des fidèles, c'est-à-dire l'église. [...]
[...] Pourquoi, à supposer que l'on conçoive un double de chacun de nous, sacraliser ce double ? Pourquoi lui prêter une valeur hors du commun ? Le culte des ancêtres, ajoute DURKHEIM, n'est pas un culte primitif. Et il n'est pas vrai que le culte des primitifs s'adresse spécialement aux morts. Le culte des morts n'est pas un phénomène originel. Pour DURKHEIM, et cette idée a une importance extrême dans sa pensée, le totémisme est la religion la plus simple. Une telle affirmation implique une représentation évolutionniste de l'histoire religieuse. [...]
[...] Dans les rêves, les hommes se voient eux-mêmes là où ils ne sont pas ; ils conçoivent donc un double d'eux-mêmes et de leur corps et il leur est facile d'imaginer qu'au moment de la mort ce double se détache et devienne un esprit flottant, bon ou mauvais génie. D'autre part, les primitifs distinguent mal les choses animées des choses inanimées. Par suite, ils logent les âmes des morts ou les esprits flottants dans telles ou telles réalités. Ainsi naissent le culte des génies familiers et celui des ancêtres. [...]
[...] C'est dans la possibilité de ces transmutations que consiste l'ambiguïté du sacré (les formes élémentaires de la vie religieuse, p.588). Au niveau d'organisation le plus élémentaire, le clan retrouve dans le totem son critère du sacré, le totem étant la représentation (par-delà la réalité qu'il désigne) d'une force de participation concrète des différents membres du clan. À l'instar du totem, le sacré incarné dans la réalité sociale se nomme mana. Ainsi que le définissent les ethnologues (CODRINGTON le premier), le mana est un pouvoir indéfini, une force anonyme dont l'impersonnalité est comparable aux forces physiques. [...]
[...] C'est un groupement humain, peut- être le plus simple de tous, qui exprime son identité en se rattachant à une plante ou à un animal. La transmission du totem clanique, c'est-à-dire du totem confondu avec le clan, s'opère chez les tribus australiennes le plus souvent par la mère ; mais ce mode de transmission n'a pas la régularité absolue d'une loi. À côté des totems de clan, il existe des totems individuels et des totems de groupes plus développés, comme les phratries et les classes matrimoniales. [...]
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