Le texte qui nous est proposé d'étudier est extrait de l'ouvrage La Galère écrit par François Dubet et publié en 1987. Maître de conférence à l'Université de Bordeaux II et chercheur au CADIS (Centre d'analyse et d'intervention sociologique) à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, il s'appuie sur une enquête sociologique afin de définir la situation de certains jeunes de banlieue et comprendre ce qui est à l'origine de leur expérience de la galère. Dans le chapitre 6 plus précisément, l'auteur se propose d'aborder la manière dont les jeunes de banlieue entrent dans la Galère, et les différentes sorties qui s'offrent à eux.
[...] Il y a selon le sociologue, différentes sorties possibles à cette galère. Tout d'abord, « la transformation de la délinquance de la galère en délinquance professionnelle ». Ici, c'est la logique de l'étiquetage qui est mise en oeuvre. « ce n'est pas tant la nature de l'acte délinquant lui-même que sa perception et son traitement par les autres qui constituent réellement le délinquant et transforment la délinquance banale de la galère en rôle ». En effet, est par exemple présenté le problème principale de la prison qui, en dépit de sa dureté, créé surtout une « socialisation criminelle ». A la sortie de prison, les individus son étiquetés comme des criminels (ou truands), et ont alors des difficultés à retrouver le cours normal de leur vie. L'exclusion se fait plus forte,
d'autant plus que les jeunes des banlieues affirment se tenir à distance de ces « professionnels » qui ont dépassé une limite et ne peuvent plus appartenir à leur groupe. Cependant, l'auteur nous précise que ceci n'est pas à généraliser. Certains sortent de prison sans forcément se retrouver dans une délinquance professionnelle. Quant à la prison, elle n'est pas le seul agent extérieur susceptible d'entrainer les jeunes dans cette voie. (...)
[...] En effet, alors que la que la drogue douce, l'herbe, participe de la galère et de sa sociabilité, la drogue dure, notamment l'héroïne, est définie comme le point de passage vers le trou noir »16. Certains insistent même : les accros sortent de la société, ils sont toujours seuls Le trou noir c'est donc le point culminant de la destruction de soi-même, c'est un espace où l'acteur ne semble plus socialement défini »17. Ainsi, François Dubet à su nous expliquer le processus d'entrée dans la galère, un processus linéaire dans lequel beaucoup de jeunes de banlieue se retrouvent. [...]
[...] Dans le chapitre 6 plus précisément, l'auteur se propose d'aborder la manière dont les jeunes de banlieue entrent dans la Galère, et les différentes sorties qui s'offrent à eux. La galère, c'est d'abord l'expérience de ces jeunes dominés par l'incertitude, le flottement des projets, les longues périodes d'oisiveté entrecoupées de petits boulots, la délinquance présente et peu spectaculaire, le risque de destruction du sujet lui-même S'appuyant sur l'exemple du groupe de Clichy, François Dubet nous explique le processus d'entrée dans la galère. [...]
[...] C'est l'exemple des groupes terroristes que nous connaissons bien, de certains groupes d'intellectuels violents tels que les S.A nazis, ou les radicaux islamiques . Il se développe une certaine fascination envers cette violence politique dans les groupes, puisqu'elle est perçue comme une réponse/une lutte contre la domination ; c'est le ras-le-bol contre la société, c'est le ras-le-bol contre tout »12. Le passage à l'acte relève cependant d'un autre contexte que celui de la galère François Dubet nous présente donc les trois principales sorties de la galère que l'on peut observer chez les jeunes de banlieue. [...]
[...] Les sorties évoquées sont plutôt vue négativement, ce sont des sorties principalement destructrices en fin de compte. Il existe pourtant, comme le précise l'auteur, les sorties individuelles notamment par l'intégration le travail, le mariage, l'abandon de la cité et des copains, font que les jeunes sortent peu à peu de la galère »18. Mais cette sortie reste le point faible de la recherche de l'auteur, chose qu'il reconnaît ouvertement dans son ouvrage. [...]
[...] Cependant, l'auteur nous précise que ceci n'est pas à généraliser. Certains sortent de prison sans forcément se retrouver dans une délinquance professionnelle. Quant à la prison, elle n'est pas le seul agent extérieur susceptible d'entrainer les jeunes dans cette voie. Puis, on observe parfois le passage d'une logique de protection au clientélisme C'est à dire que certains sortent de la galère en devenant dépendant des services sociaux. Cette sortie est vécue bien souvent comme une honte, les jeunes interrogés en parlent avec gène. [...]
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