Femmes, genre, migration, mobilités, Christine Catarino, Mirjana Morokvasic, sociologie, migration des femmes, comparatif de genre, intersectionnalité, division genrée du travail, préjugés sociaux
« Femmes, genre, migration et mobilités » de Christine Catarino et Mirjana Morokvasic. Revue européenne des migrations internationales, vol 21 – N°1 / 2005.
Ce texte de Christine Catarino (chercheure post-doc, associée au Laboratoire d'analyse des systèmes politiques - LASP, Université de Paris X – Nanterre) et Mirjana Morokvasic (directrice de recherche au CNRS, Laboratoire d'analyse des systèmes politiques - LASP, Université de Paris X – Nanterre) introduit à un recueil d'articles parus dans la Revue Européenne des Migrations Internationales en 2005, sous la direction des auteures et d'Antoinette Hily.
[...] Éloignement de l'hégémonie masculine, usages des femmes en migrations : Points à analyser selon les auteures. Femmes qui partent sans leur mari ou leur famille Femmes qui commercent d'elles-mêmes, dans le cadre d'un marché transnational, mais par leurs propres moyens questions des savoirs faire féminins Femmes qui commercent et se déplacent avec des hommes pour leur faciliter leur passage Rapport des femmes migrantes avec les hommes des pays traversés Questions des unions mixtes, elles même pour des raisons et dans des conditions variables. [...]
[...] Au regard de la sociologie des migrations, cette idée est fondamentale : les femmes en situation de migration qui doivent assumer ces emplois parfois très en deçà de leurs capitaux scolaires et de leur niveau de qualification se trouvent face à un glissement social. Celui-ci est imposé par les sociétés d'accueil qui semblent ne pouvoir concevoir les migrations que comme un terreau de personnes dont la condition inférieure en fait des ouvriers-ères parfaits-es des travaux que la société civile refuse d'assumer. [...]
[...] Les femmes sont affiliées à la sphère privée, dirigées vers des activités locales et sédentaires dans l'optique d'une amélioration de leur sort immédiat et de leur condition sociale. Cela produit une différence générale en matière d'orientation migratoire. Mais certains exemples du texte mettent cette thèse à défaut, insistant sur la nécessite de prendre du recul par rapport aux généralités, pour percevoir que le monde évolue, les femmes reprennent doucement des droits de manière plus ou moins directe (voir à ce sujet la partie sur les savoirs faire genrés). [...]
[...] Il n'y a pas La femme, il y a des femmes pouvant vivre des discriminations de différents niveaux, et ce de manière différente . Contexte académique : Dans un contexte de lutte pour les droits sociaux des années 60 aux USA, est apparu dans le champ féministe la volonté de construire une identité politique de la femme c'est-à-dire représentant la femme blanche, en bonne santé, etc. (de la même manière que le droit américain était idéologiquement centré sur l'homme, blanc, naturalisé Construire une représentation de la femme revenait donc à exclure dans l'altérité toutes les caractéristiques ne rentrant pas dans cette grille de lecture par essentialisation. [...]
[...] II/La division genrée du travail : une réalité où se croisent présupposés naturalistes et adaptation À/Division genrée du travail et préjugés sociaux Ce texte insiste sur la nécessité de l'antinaturalisme, contre un discours qui consiste à naturaliser les différences, qu'elles relèvent de la nature. Il faut s'intéresser à la construction sociale du genre comme une influence majeure sur la construction du regard : la subjectivité du regard ne pose pas problème. Ce qui en pose c'est la manière dont le cadre est construit et ce que cela nous apprend. Dans l'esprit de Marx, la politique ne se réduit pas à la question juridique ou à celle des droits. Le politique, l'objet d'antagonisme et de luttes sociales, est lié au Travail. [...]
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