Théorie internationaliste, institutionnalisme libéral, sécurité collective, réalisme offensif, insécurité, relations internationales, théorie critique
John Mearsheimer est un politologue américain né en 1947. Il a amplement contribué aux études sur la sécurité et les relations internationales à travers de nombreuses publications, la plus controversée d'elles étant sûrement « The Israel Lobby and US Foreign Policy », où il présente les puissantes influences étrangères à l'oeuvre dans le gouvernement américain. Cependant, sa contribution la plus significative est sans doute la théorie du « réalisme offensif », qui présente l'interaction entre les superpouvoirs comme étant dominée par des impératifs, considérés comme rationnels, de se protéger contre l'insécurité et l'incertitude émanant des décisions des autres États. Dans « The False Promise of International Institutions », il présente différentes théories internationalistes en lien avec cet impératif de sécurité.
[...] Par contre, l'institutionnalisme prône tout le contraire : les institutions ont un effet non négligeable sur la stabilité internationale, en ce qu'elles altèrent les choix faits par les états. Elles découragent la poursuite d'intérêts personnels, indépendant des considérations pour les autres états et font donc diverger les comportements des puissances d'une situation de conflit4. Les institutionnalistes s'accordent sur ces principes de base, mais sont en profond désaccord sur les modalités d'influence de ces institutions sur les relations internationales. Nous allons donc présenter les trois théories institutionnalistes. [...]
[...] Il est important de considérer cet article dans le contexte de sa publication : nous sommes au début des années 1990, alors que l'ère post- Guerre Froide vient de commencer, connue aussi comme le « dégel » des relations internationales, notamment entre les deux anciennes super puissances. C'est une période compliquée pour les décideurs politiques, qui doivent endosser la tâche monstrueuse d'essayer de tisser des arrangements pour assurer la sécurité de l'Europe, basés sur les institutions internationales. La contribution de John Mearsheimer avec cet article sur le lien entre sécurité et institutions internationales, est en phase avec les tendances politiques de l'époque, résumée par Robert Keohane : « Institutions are key to maintain peace in Europe ». [...]
[...] En somme, l'institutionnalisme libéral ne pourvoie pas les bases théoriques nécessaires pour comprendre le mécanisme des relations internationales dans le monde moderne, notamment parce qu'elle ignore les questions de sécurité et ensuite parce qu'il n'y a que très peu de preuves empiriques. Sécurité collective Contrairement à la théorie précédente, la sécurité collective traite directement des problèmes de sécurité et reconnaît la prédominance du pouvoir militaire sur la politique mondiale. Elle est basée sur le principe de confiance, qui va faire que plusieurs états vont apporter leur aide à un tiers, membre du système institutionnel, qui se sent en danger. [...]
[...] Ces règles définissent la limite entre ce qui est « acceptable » et ce qui est « inacceptable » dans les choix des états, et elles sont négociées entre eux pour assurer le respect mutuel des « standards de comportement définis en termes de droits et d'obligations ». Ces règles sont formalisées sous différentes formes, comme les traités, par exemple. Enfin, les institutions créent une coopération décentralisée entre différents états individuels, sans qu'il y ait besoin pour autant d'un mécanisme explicite à cette fin. Il est nécessaire de faire une distinction, présente dans l'article, avant de présenter les différentes théories traitées. Il s'agit de différencier deux courants opposés en relations internationales : le réalisme et l'institutionnalisme. [...]
[...] Cependant, sa contribution la plus significative est sans doute la théorie du « réalisme offensif », qui présente l'interaction entre les superpouvoirs comme étant dominée par des impératifs, considérés comme rationnels, de se protéger contre l'insécurité et l'incertitude émanant des décisions des autres états. Dans « The False Promise of International Institutions », il présente différentes théories internationalistes en lien avec cet impératif de sécurité. Dans un premier temps, nous allons donc présenter, à partir de son article d'origine, les institutions telles qu'elles devraient être dans un monde « réaliste ». Puis, nous analyserons les différentes théories internationalistes, avec ses avantages et ses limites, telles que l'auteur les présente. [...]
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