Pierre BOURDIEU a contribué depuis un bon tiers de siècle au renouvellement du questionnement scientifique.
C'était un penseur militant et un militant de la pensée. Sous le double parrainage de Durkheim et de Weber, il a profondément marqué la sociologie de son temps en forgeant des concepts fondamentaux qui resteront opératoires pour des générations de chercheurs. Philosophe et scientifique de renom, Pierre BOURDIEU vivait la sociologie comme une science inséparable d'un engagement. Son combat au service de ceux que frappe la misère du monde en restera comme le témoignage le plus frappant.
Ses analyses ont fait l'objet d'une vaste diffusion, certains ouvrages ont marqué des générations d'intellectuels, tels que La Reproduction, La distinction et Les héritiers, avec lequel il est le premier a dénoncé les risques d'une école qui ne saurait plus garantir l'égalité des chances.
C'était un intellectuel engagé qui a contribué avec face aux débats sur notre société. Il se sera résolument inscrit dans le combat pour la diversité culturelle.
L'extrait que nous avons étudié est tiré, de l'une des nombreuses œuvres de Pierre BOURDIEU, intitulée la Sociologie de Bourdieu écrite en 1989. Cet extrait traite d'une notion devenue clé en sociologie : la notion d'habitus. Pour l'analyser nous avons décidé de faire notre plan en trois parties.
Dans une première partie, nous parlerons de Pierre Bourdieu en étudiant sa vie, sa bibliographie, ses influences, son structuralisme. Dans une deuxième partie, nous analyserons ses différents concepts : le capital, le champ et la violence symbolique. Et enfin dans une dernière partie analyserons la notion d'habitus.
[...] Par conséquent, elle implique un passage de la classe en soi regroupant les individus occupant une situation identique dans les rapports de production, à la classe pour soi mobilisée et consciente de ses intérêts. On peut définir cette approche des classes comme réaliste par rapport à l'approche nominaliste. On ne peut décrire avec facilité les relations entre Pierre Bourdieu et le marxisme. L'auteur s'est toujours refusé de proclamer son allégeance à la pensée de Marx. Pourtant, il existe une forte familiarité entre ces deux sociologies. [...]
[...] Il débute ainsi sa carrière au lycée de Moulin et se trouve projeté dans un milieu constitué essentiellement de ceux qu'il appellera plus tard Les Héritiers. Il y ressent un véritable sentiment d'étrangeté, celui de ne pas être à sa place. Il enseigne ensuite comme assistant à la faculté d'Alger en 1958 et y commence un travail ethnologique sur la Kabylie. Ses études sur l'espace symbolique de la maison kabyle, sur la maison arabe et enfin sur les transformations sociales provoquées par l'industrialisation de l'Algérie, le conduisent à remettre en cause le modèle structuraliste de Lévi-Strauss. [...]
[...] De philosophe, il est passé sociologue, et, de sociologue, il devient un écrivain et un politicien engagé contre le néolibéralisme et donc la mondialisation. Et le 23 janvier 2002, Bourdieu s'éteint à l'hôpital Saint Antoine à Paris à la suite d'un cancer. La trajectoire de Bourdieu est faite d'une série de ruptures : éloignement avec son milieu socio-géographique d'origine, rupture avec sa formation initiale, refus d'adhérer aux idéologies dominantes. Il convient également de situer ses ouvrages dans leur contexte historique. [...]
[...] Il s'agit d'une course à la distinction. Conclusion Il est important pour Bourdieu que les agents dominants et dominés soient conditionnés à percevoir les différences selon leur définition sociale dominante (qui se trouve en règle générale la plus conforme aux intérêts des dominants.) La sociologie de Bourdieu a fait l'objet de deux grands types de critiques. Certaines mettent l'accent sur un déterminisme inavoué : il s'agirait d'un modèle de reproduction sociale qui ne permettrait pas de penser les changements sociaux. [...]
[...] Individu-société : La vie en société suppose que l'individu soit socialisé. La socialisation c'est un processus par lequel un individu apprend et intériorise les différents éléments de la culture de son groupe ce qui lui permet de former sa propre personnalité sociale et s'adapter au groupe dans lequel il vit. Mais elle permet aussi l'intériorisation des normes par les individus ; celles-ci deviennent ainsi des obligations morales et personnelles. Et l'habitus est un ensemble de dispositions durables (des valeurs, croyances, habitudes, des goûts) plus ou moins inconscientes acquises au sein du milieu social d'origine qui vont guider les perceptions, les opinions et les actions des individus. [...]
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