Dans l'extrait de texte issu de La distinction. Critique sociale du jugement, publié en 1979 par l'édition de Minuit, Bourdieu compare la manière bourgeoise et populaire de servir la nourriture, de l'offrir, de la présenter et de la traiter.
Il étudie les différentes pratiques des deux classes antagonistes d'un point de vue plutôt déterministe et fait ressortir de ces différences le phénomène de distinction existant au sein des classes.
Dans quelle mesure la distinction fonctionne comme un principe de différenciation c'est-à-dire comme une façon de marquer sa position dans le monde social et ainsi fait écho au concept d'habitus ?
[...] On peut voir que dans ce texte comme dans sa sociologie que Bourdieu met un point d'honneur à se détacher de la signification commune des mots. La sociologie utilise le même vocabulaire qu'un homme de la rue, ce pour quoi le sens des mots employés peut-être détourné de la réalité, détourné de son sens même. Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté Bourdieu cherche à être très précis dans les termes qu'il utilise, par exemple, il détourne dans ce passage l'expression franc-manger je cite page 216 On pourrait, à propos des classes populaires, parler de franc-manger comme on parle de franc- parler ou encore il utilise dans sa sociologie le concept d'habitus en employant un mot latin, il pousse ses lecteurs à comprendre véritablement sa pensée. [...]
[...] C'est-à-dire qu'elles sont fortement liées à toute une histoire collective faite de condition d'existence proche. Par exemple, en matière de pratique alimentaire, la consommation plus élevée de féculents ou de pain dans les milieux populaires ne résulte pas d'une gêne spécifique aux ouvriers. Elle réfère à toute une histoire collective. C'est comme cela que l'on peut en déduire les goûts populaires pour les nourritures à la fois les plus nourrissantes et les plus économiques. Pour conclure sur cette partie, on peut dire que les goûts alimentaires sont dépendants du schéma corporel intériorisé par les différentes classes sociales. [...]
[...] L'habitus est producteur de pensées, d'actions il influence les pratiques sociales et les goûts. Il permet à l'individu de se déplacer dans le monde social et de l'interpréter d'une manière qui lui est propre et qui est commune aux membres des catégories sociales auxquelles il appartient. Donc pour Bourdieu le concept d'habitus varie selon les classes sociales et a pour effet de produire des styles de vie propres à chaque milieu social, on peut donc interpréter les pratiques des individus comme des signes de leur position sociale. [...]
[...] Mais ce qui règne avant tout lors d'un repas Bourgeois c'est surtout la priorité donnée aux formes c'est-à- dire aux règles, aux façons de faire, à la façon de se tenir à table, à l'apparence . En appliquant les règles, en ayant une attitude exemplaire les individus respectent le travail des hôtes et le soin apporté au repas. Les individus vont respecter les formes car pour eux le repas est une cérémonie sociale qu'ils considèrent comme un événement à part entière de la vie sociale. [...]
[...] On va pouvoir ainsi parler de l'habitus, car ce concept entre dans la théorie de la distinction, c'est l'un des outils de Bourdieu pour mesurer cette distinction. Donc . Bourdieu va expliquer ces différences de pratiques par le concept d'habitus. Le concept sociologique d'habitus est tout d'abord emprunter par l'anthropologue Marcel Mauss à la tradition philosophique. Mauss dans son ouvrage intitulé Sociologie et anthropologie, appliqua aux techniques corporelles socialement acquises et exercées de façon plus ou moins automatique la définition de l'habitus, je cite pages 368 et 369 l'habitus ne désigne pas ces habitudes métaphysiques, cette mémoire mystérieuse, sujets de volumes ou de courtes et fameuses thèses. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture