Everett, Hugues, relations, ethniques, 1948
Les américains emploient beaucoup la notion de "race". En France on parle d'avantage d'ethnicité.
Selon cette définition, il suffirait de changer d'apparence pour changer de groupe. C'est une erreur commise par les groupes ethniques eux-mêmes. Hugues trouve que cette définition est assez pauvre et trouve une définition interactionniste. La définition que le groupe se donne lui même la définition que les autres donnent de ce groupe. Il faut voir les phénomènes d'auto labellisation et d'étiquetage. Les deux fonctionnent ensembles. Il constate que l'ethnicité par rapport à d'autres déterminations sociales est extrêmement ancrée, elle est perçue comme une situation irrévocable. C'est quelque chose que l'on ne peut pas dépasser. C'est appris précocement aux enfants. On lui apprend à quel groupe il appartient. C'est un groupe dont on ne sort pas facilement. L'ethnicité c'est une propriété difficilement dés appropriable. C'est un groupe qui clôture l'identité de ses membres. Ca veut dire que si l'on n'y entre pas facilement, on n'y en sort pas facilement. Dans le régime de l'interaction on peut penser que l'on est sorti de notre ethnie et quelqu'un de l'extérieur va nous évaluer comme appartenant à cette ethnie. C'est une double détermination de l'ethnicité donc il faut sortir de ces 2 déterminations là.
[...] Etudier les relations ethniques c'est étudier les relations entre ethnies. Il développe l'idée d'une interdépendance culturelle et aussi, il renverse la perspective : on étudie toujours les ethnies minoritaires par rapport aux ethnies majoritaires mais lui pose l'inverse. Les ethnies minoritaires ont des effets extrêmement forts sur la définition d'ethnies majoritaires. L'ethnicité se définie en situation. Il est intéressant d'étudier les relations où l'ethnicité passe au second plan. Il faut essayer de capter les situations où l'ethnicité ne compte pas ou elle n'est pas perceptible. [...]
[...] Everett Hugues, Les relations ethniques : (Analyse des relations canadiennes, francophones et anglophones) Les américains emploient beaucoup la notion de "race". En France on parle d'avantage d'ethnicité. Hugues s'intéresse à des groupes ethniques : Qu'est ce qu'un groupe ethnique? Il est hostile à une définition par le physique, le langage, la religion et les coutumes : Qu'est ce qu'il reste? Selon cette définition, il suffirait de changer d'apparence pour changer de groupe. C'est une erreur commise par les groupes ethniques eux-mêmes. [...]
[...] Les professions sont des formations fermées. C'est un rapport au savoir fermé impliquant plutôt de longues études et une formalisation du savoir. Cette formation implique le monopole d'une pratique "il n'y a que moi professionnel qui puisse exercer cette pratique" Le professionnel détient une "licence" au sens américain du terme = le droit d'avoir l'habilitation c'est à dire l'autorisation légale d'exercer ce type d'activité. C'est en échange d'argent, de biens et de services. C'est une autorisation légale mais aussi morale. [...]
[...] L'évolution dans la condition humaine se dirige de plus en plus à l'encontre du mandat. En effet, il est entrain de se restreindre. La professionnalisation c'est la manière dont une profession va circonscrire une licence et un mandat. Pour la licence il faut créer un cursus scolaire (université . ) c'est aussi être en concurrence avec les autres professions, cela peut vouloir dire engager des professionnels des relations publiques pour porter l'image de ces professionnels. Ce qui est sûr c'est que la professionnalisation est une conquête. [...]
[...] Il ne peut pas faire de fautes professionnelles. Cette licence donne aussi aux professionnels le pouvoir de se juger entre eux, les uns les autres. C'est celui qui a cette licence qui est capable de juger les bonnes compétences, les pairs donc les professionnels. Seuls eux sont aptes à décider s'il y a eu défaut professionnel ou non. Ce principe a des conséquences très fortes sur la façon dont les professionnels se pensent; les profanes doivent s'organiser collectivement pour "attaquer" un professionnel. [...]
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