"Essais sur la théorie de la science", Max Weber - "l’objectivité des connaissances dans les sciences et la politique sociales"

Résumé du document

Le texte de Max Weber qu'il nous est donné d'étudier porte sur "L'objectivité des connaissances dans les sciences et la politique sociales" et est issu de ses "Essais sur la théorie de la science". La réflexion épistémologique de Weber s'inscrit dans le courant antipositiviste allemand (par opposition au positivisme français) qui distingue d'une part les sciences de la nature et d'autre part les sciences sociales.

Si pour Durkheim la méthode d'analyse entre ces deux types de sciences est semblable, pour Weber les sciences de la culture disposent de leur méthode d'étude propre. Par ailleurs, l'école allemande de la fin du XIXe siècle a vu naître des conflits de méthodes. Weber nous expose donc ici les raisons fondant la spécificité des sciences de la culture et la méthode qu'il convient d'employer selon lui pour leur étude.

La recherche de la connaissance de la réalité est un éternel leitmotiv, mais pour Weber, il existe des différences entre les sciences de la nature et les sciences de la culture. Il évoque « un des maîtres des sciences de la nature, pour qui cette connaissance de la réalité serait comparable à une « connaissance astronomique ». Mais selon lui cette comparaison est erronée.

Extraits

[...] Weber évoque certaines divergences sur ce sujet au sein de son école de pensée. Certains pensent ainsi que le but des sciences sociales serait une conceptualisation poussée jusqu'à l'obtention d'une science déductive jugée parfaite. La conceptualisation serait donc vue comme une fin, s'opposant à la tradition kantienne qui la conçoit comme un moyen de connaître les causalités significatives au travers de perspectives singulières. L'histoire étant en constante évolution, il est nécessaire de construire en permanence de nouveaux concepts précis. Cette précision est nécessaire justement parce que les concepts historiques ne sont pas définitifs et généraux. [...]

[...] Ainsi, derrière l'appellation singulière de christianisme médiéval se cachent des réalités plurielles dont nous avons fait la synthèse au moyen d'idéaltypes. Plus les situations étudiées sont diverses, plus il sera difficile de dégager un idéaltype et il faudra éventuellement revoir le concept. Ainsi les idéaltypes concernant le christianisme ont validité relative d'un point de vue empirique mais ils ont une valeur heuristique (recherche) et systématique (exposé) importante quand on les utilise comme référence pour mesurer la réalité. Mais ce genre d'idéaltypes est difficile à appréhender liant souvent sens logique et pratique. [...]

[...] "Essais sur la théorie de la science", Max Weber - "l'objectivité des connaissances dans les sciences et la politique sociales" Le texte de Max weber qu'il nous est donné d'étudier porte sur l'objectivité des connaissances dans les sciences et la politique sociales et est issu de ses Essais sur la théorie de la science. La réflexion épistémologique de Weber s'inscrit dans le courant antipositiviste allemand (par opposition au positivisme français) qui distingue d'une part les sciences de la nature et d'autre part les sciences sociales. [...]

[...] Enfin, il y aurait éventuellement une dernière étape qui consisterait à faire des prévisions pour l'avenir. Les lois et les concepts existent donc pour simplifier le réel. Ils sont indispensables mais de portée limitée. Pour Weber, il est nécessaire d'étudier la méthode utilisée dans les sciences de la culture. Ces sciences sont indépendantes des lois car la culture repose sur l'idée de valeur. En effet, les fragments de réalité culturelle perçus sont tous orientés selon le prisme de la valeur. [...]

[...] Mais les relations de valeur étant changeantes, la connaissance des sciences de la culture est en perpétuel mouvement. Il ne faut pas penser pour autant que le but des sciences sociales soit l'éternelle construction de nouveaux concepts, selon de nouveaux points de vue. En effet, ces concepts sont des moyens servant le but ultime de la connaissance de la signification culturelle de relations concrètes et historiques comme l'a répété Weber à multiple reprises. Reste que les problèmes de la culture changent et que par conséquent la science s'adapte et adapte ses concepts aux nouveaux défis auxquels elle doit faire face. [...]