De l'esprit des lois, Montesquieu, Les étapes de la pensée sociologique, Raymond Aron, Séparation des pouvoirs, Karl Marx, sociologie
Le document commente deux extraits.
Le premier est un extrait de L'esprit des lois, un traité théorique de la politique publié en 1748, il s'agit d'un des textes fondateurs de la théorie de la séparation des pouvoirs. Dans ce passage, Montesquieu s'intéresse à la différence entre les lois et les moeurs ainsi qu'à la différence des moeurs et des manières.
Le second est un ouvrage du philosophe et sociologue Raymond Aron publié en 1967 dans lequel il souhaite retracer les origines de la sociologie moderne par le biais du portrait de différents grands penseurs. Karl Marx, économiste et philosophe de l'histoire du XIXe siècle, a considérablement influencé les siècles suivants, tant par sa conception philosophique de l'histoire que par sa théorie développée notamment dans Le capital. Si la pensée de Marx a servi de mentor à des régimes dictatoriaux causant de très lourds bilans humains, il n'en est pas responsable. Ce qui nous intéresse ici est l'héritage philosophique qu'a laissé Marx.
[...] La contradiction énoncée par Marx entre la progression des richesses créées par la société et la misère croissante du plus grand nombre entraînera tôt ou tard une crise révolutionnaire qui, selon lui, détruira le régime capitaliste et marquera une rupture décisive dans le cours de l'histoire. Cette théorie nous dit beaucoup de choses sur la conception historico-philosophique de Marx. Pour conclure, chaque moment de l'histoire est une étape du devenir de l'humanité, Marx est convaincu qu'il faut utiliser la philosophie théorique dans la pratique afin d'influencer notre futur. Le devenir historique des États dépend de la suite d'étapes ayant eu lieu précédemment, des changements de gouvernement, des transformations économiques ou sociales. [...]
[...] Les manières traduisent notre comportement, à l'extérieur, en société, nous adoptons notre façon de nous comporter pour respecter la politesse qu'exige la vie publique. Ainsi, ce passage marque la distinction entre ce qui relève du domaine des lois et ce qui relève du domaine des usages des hommes. L'extrait reflète aussi le fait que nos comportements diffèrent lorsque nous sommes en privé et lorsque nous sommes en public, entouré des autres citoyens. « L'incontestable héritage philosophique de Marx, c'est la conviction que le devenir historique a une signification philosophique. Un nouveau régime économique et social n'est pas simplement une péripétie [ . [...]
[...] Si la pensée de Marx a servi de mentor à des régimes dictatoriaux causant de très lourds bilans humains, il n'en est pas responsable. Ce qui nous intéresse ici est l'héritage philosophique qu'a laissé Marx. L'idée que le devenir historique, le futur de nos pays a un sens d'un point de vue philosophique est une idée présente chez Marx ainsi que chez Hegel. Selon Marx, la philosophie théorique doit se faire essentiellement en pratique, il faut s'en servir pour améliorer notre futur. [...]
[...] De l'esprit des lois - Montesquieu (1748) et Les étapes de la pensée sociologique - Raymond Aron (1967) « Les mœurs et les manières sont des usages, que les lois n'ont point établis, ou n'ont pas pu ou n'ont pas voulu établir. Il y a cette différence entre les lois et les mœurs que les lois règlent plus les actions du citoyen et que les mœurs règlent plus les actions de l'homme. Il y a cette différence entre les mœurs et les manières que les premières regardent plus la conduite intérieure et les autres l'extérieure ». [...]
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