Economie et société, Max Weber, types de domination, légitimité de la domination, autorité
Max Weber, dans le chapitre III d'Economie et société, tome 1, se penche sur la question de la domination de l'homme sur l'homme dans les sociétés et notamment dans l'Etat, structure qui « revendique sur un territoire donné avec succès et pour son propre compte le monopole de la coercition légitime ». Après avoir explicité les définitions essentielles à son propos, Max Weber s'attache à comprendre les conditions de cette domination dans les communautés humaines. Enfin, il distingue les différents idéaux-types de la légitimité de l'autorité, aboutissant ainsi à une typologie tripartite. L'auteur montre donc que si la domination peut prendre des formes très diverses en fonction du type de légitimité sur lequel elle repose, elle se fonde toujours sur cette légitimité polymorphe.
[...] Lecture critique de Max Weber, Economie et société, tome chapitre III, « Les types de domination », Paris, Plon p. 285-325 Max Weber, dans le chapitre III d'Economie et société, tome se penche sur la question de la domination de l'homme sur l'homme dans les sociétés et notamment dans l'Etat, structure qui « revendique sur un territoire donné avec succès et pour son propre compte le monopole de la coercition légitime ». Après avoir explicité les définitions essentielles à son propos, Max Weber s'attache à comprendre les conditions de cette domination dans les communautés humaines. [...]
[...] Par définition extraordinaire, l'autorité charismatique s'oppose à l'administration quotidienne des dominations rationnelle et traditionnelle. Elle emploie à l'inverse une communauté émotionnelle dévouée à titre personnel au chef charismatique en guise d'état-major administratif. Par ailleurs, comme l'autorité charismatique se fonde sur la passion, elle est particulièrement fragile et un échec du chef entraîne logiquement sa perte. On voit déjà que les trois types de légitimité n'ont pas la même vocation à durer mais que Weber suggère à l'inverse des évolutions dynamiques dans les rapports sociaux de domination. [...]
[...] Elle s'oppose aux deux autres types de légitimité par son instabilité. En effet, elle demeure fondamentalement attachée à la reconnaissance passionnelle du charisme du chef ; celle-ci peut disparaître à tout moment. La domination charismatique n'a donc pas vocation à durer et à administrer quotidiennement, contrairement aux deux autres. Néanmoins, elle permet souvent de faire basculer rapidement l'Etat vers des structures nouvelles. On peut même suggérer que la domination charismatique assure une transition entre la légitimité traditionnelle et la légitimité rationnelle. [...]
[...] Comparer cette classification à la réalité présente un fort intérêt si l'on garde toutefois à l'esprit que Weber reconnaît lui-même qu'aucun idéal-type « ne se présente historiquement à l'état pur ». De fait, les légitimités s'entremêlent, chacune intervenant avec plus ou moins d'importance. Ces différentes formes d'autorité sont friables et toute domination peut être remise en cause par le peuple et l'émergence d'une légitimité d'un autre type. Le détenteur du pouvoir, en plus d'administrer, doit donc s'attacher à préserver la croyance au bien-fondé de sa domination afin de maintenir celle-ci. [...]
[...] Celles-ci déterminent les types de légitimité du pouvoir que nous préciserons dans un deuxième moment. Ainsi, les types de domination et leurs structures spécifiques découlent des motifs de la docilité, des idéaux-types d'action sociale qui conduisent le peuple à accepter d'obéir. Néanmoins, quels que soient ces motifs, traditionnels, affectifs ou rationnels, tout pouvoir repose plus fondamentalement sur « la croyance en la légitimité ». En effet, le poids de la tradition ou encore l'intérêt que l'on peut avoir à obtempérer ne suffisent pas à asseoir un pouvoir sûr. [...]
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