Yves Déloye enseigne aujourd'hui à Sciences Po Bordeaux. Il a fait son cursus universitaire de science politique et de sociologie politique à l'université de Paris, la Sorbonne, au terme duquel il est reçu à l'agrégation de science politique en 1997. Il sera d'abord maître de conférences à Sciences Po Paris puis à la Sorbonne avant d'obtenir un poste de professeur à l'IEP (Institut d'Etudes Politiques) de Strasbourg au sein de l'université Robert Schuman. A partir de 2005, Yves Déloye retourne à la Sorbonne et intègre le Centre de recherches politiques de la Sorbonne avant d'enseigner à Sciences Po Bordeaux depuis la rentrée 2010.
Dans ses recherches, il s'est concentré sur la sociologie historique du politique. Ses objets de recherches sont principalement le vote et la construction de la citoyenneté, notamment la construction historique du suffrage universel en France dans ses relations avec le clergé catholique.
[...] Yves Déloye, Ecole et citoyenneté, Paris, Presses de la FNSP pp. 148- 162. L'auteur : Yves Déloye enseigne aujourd'hui à Sciences Po Bordeaux. Il a fait son cursus universitaire de science politique et de sociologie politique à l'université de Paris, la Sorbonne, au terme duquel il est reçu à l'agrégation de science politique en 1997. Il sera d'abord maître de conférences à Sciences Po Paris puis à la Sorbonne avant d'obtenir un poste de professeur à l'IEP (Institut d'Etudes Politiques) de Strasbourg au sein de l'université Robert Schuman. [...]
[...] Cette morale laïque base de la citoyenneté, sacralise le vote, celui-ci permettant au pouvoir (républicain) d'avoir une légitimité et obtenir ainsi l'obéissance volontaire des citoyens. L'auteur soutient que le vote substitue à un mode vertical (le droit divin) de légitimité un mode horizontal (la souveraineté nationale) Yves Déloyes se demande ensuite si cette morale laïque ne pourrait pas être considérée, en remplacement du catholicisme, comme une religion civile Pour lui, une telle affirmation ne peut être acceptable. Pour argumenter, l'auteur prend pour exemple la société américaine dans laquelle des éléments théologiques [sont] communs à toutes les orientations religieuses et par conséquent partagés par la grande majorité des Américains D'où le fait que la séparation entre la religion et le politique est relativement faible. [...]
[...] Ses objets de recherches sont principalement le vote et la construction de la citoyenneté, notamment la construction historique du suffrage universel en France dans ses relations avec le clergé catholique. Extrait proposé : Le texte proposé est extrait de l'ouvrage École et citoyenneté. L'individualisme républicain de Jules Ferry à Vichy : controverses (pages 148 à 162), tiré de La citoyenneté au miroir de l'école républicaine et de ses contestations : politique et religion en France siècle, thèse pour le doctorat en science politique dirigée par Pierre Birnbaum et soutenue à l'université Paris (la Sorbonne) le 26 novembre 1991 vol p.). [...]
[...] Par ailleurs, Yves Déloyes emploie un dernier argument : la morale laïque n'exclut pas les religions traditionnelles qui peuvent librement s'y ajouter et la compléter On comprend bien que cet argument sous-entend que l'on ne peut pas substituer à une religion d'autres valeurs que celles qui sont les siennes. Permanence et déplacement de la morale laïque L'auteur parcourt l'évolution de l'enseignement de la morale laïque à l'école, de la fin du XIXe siècle à l'époque de Jules Ferry jusqu'aux changements de programme opérés en 1923. Les manuels de l'époque de Jules Ferry sont utilisés jusqu'au début du XXe siècle. A la fin du XIXe siècle, l'éthique civique naissante est largement dominée par les contraintes politiques de l'époque. [...]
[...] Dans les manuels, l'enseignement moral est le même pour tous et la religion est séparée de la morale. L'instruction civique de l'époque a pour but d'inculquer aux élèves des vérités morales universelles telles que le devoir de respect envers soi, envers les autres, envers la société Mais l'enseignement de la morale doit aussi assurer la pratique de celle-ci par les futurs citoyens et ainsi cette instruction repose sur la pédagogie, devant démontrer rationnellement la nécessité de les remplir [les devoirs] Il en résulte d'ailleurs que dans les manuels de cette époque, les auteurs portent une attention très grande à la forme et à la pédagogie de l'enseignement moral et civique Ainsi, les auteurs des manuels donnent aux enseignants des pistes de lecture pour montrer par la raison à l'enfant ses devoirs et ses obligations. [...]
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