Tout au long de leur vie, les individus sont confrontés à diverses épreuves sociales concernant le « travail, les études, la vie familiale, l'engagement, la coordination de son action avec autrui... ». Ces épreuves sont imposées à l'acteur par la société, cependant il doit y faire face seul. Chacun doit se rendre capable d'agir et d'en assumer les conséquences, c'est même un pouvoir dont nous sommes tous dotés : l'autonomie. Toutefois, la domination est belle et bien présente. Elle ne se réduit pas à « l'exploitation économique », elle se retrouve dans diverses situations telle que la domination des hommes sur les femmes, ou encore « un malade peut se sentir écrasé par le système hospitalier ». Il est souvent question de pouvoir (comme dans les sociétés totalitaires), mais on peut aussi relier la domination à la socialisation. Du simple fait d'être socialisé, l'individu qui a acquis certaines normes et valeurs en vigueur dans la société, est finalement victime de la domination de « la culture, du contrôle sociale, et du langage ».
L'auteur, relève deux forme de manifestation de la domination sociale dans la logique d'intégration. Dans un premier temps celle du vide et de la désocialisation. « les acteurs ne peuvent agir parce qu'ils ne disposent pas du socle identitaire, du sentiment d'appartenance et d'intégration, du capital relationnel, qui leur permettent d'agir. » L'individu est peu à peu mis à l'écart de la société et ressent la solitude. Les personnes les plus concernées sont les étrangers qui « perdent leurs racines, leur famille et leurs amis ». Les chômeurs sont tout aussi touchés. Le travail est un des éléments intégrateurs de la société, tant du côté économique que du côté social. Ainsi pour ces individus sans travail, « c'est l'impression de sortir de la société, le repli sur soi, un vague sentiment de honte et la perte de la confiance en soi-même » (...)
[...] La domination en soi, c'est la somme des conditions et des forces qui privent le stratège des ressources nécessaires On distingue le règne de la nécessité c'est a dire que les individus dominés sont dépendants des dominants. On retrouve une telle situation dans le monde du travail où certains emplois relèvent de l'exploitation. Mais faute de ne pouvoir trouver mieux, les travailleurs se soumettent aux conditions déplorables. Il y a ici absence de stratégie, et parfois absence de choix on ne peut développer la meilleure stratégie, mais on ignore même ce qu'elle pourrait-être »10. Ensuite il y a la menace. [...]
[...] Le travail est un des éléments intégrateurs de la société, tant du côté économique que du côté social. Ainsi pour ces individus sans travail, c'est l'impression de sortir de la société, le repli sur soi, un vague sentiment de honte et la perte de la confiance en soi-même Dans un second temps, et à l'opposé, c'est le stigmate et l'hypercontrôle. l'intégration sociale se manifeste par excès et la domination, directement ressentir, enferme les individus dans des identités et des statuts écrasants L'individu se sent donc oppressé par la société qui est bien trop présente. [...]
[...] Lorsque l'on parle de domination, il est nécessaire de parler d'aliénation. Premièrement, tout le monde a des droits, cependant, ils ne sont pas tous appliqués. Les jeunes des quartiers difficiles ont moins de droits que ceux des beaux quartiers. Les hommes ont des droits, que les femmes n'ont pas . C'est ici une domination culturelle et sociale, qui met en avant cette distinction entre dominant et dominé. Deuxièmement, les acteurs ont l'obligation d'être libres, c'est a dire qu'ils doivent assumer leurs actions et les conséquences qu'elles peuvent engendrer. [...]
[...] Et lorsque les ambitions ne sont pas atteintes, c'est la dépression, le retrait voire la violence. On blâme alors les victimes pour leur incapacité à utiliser d'une bonne manière leur liberté. On met alors en avant deux termes opposés : le bas : les dominés, les individus et les groupes sont marginalisés et écrasés par les catégories du contrôle social ; ils n'ont pas les ressources de leurs stratégies ; ils se perçoivent comme des victimes et comme des coupables »12. [...]
[...] Du simple fait d'être socialisé, l'individu qui a acquis certaines normes et valeurs en vigueur dans la société, est finalement victime de la domination de la culture, du contrôle sociale, et du langage L'auteur, relève deux forme de manifestation de la domination sociale dans la logique d'intégration. Dans un premier temps celle du vide et de la désocialisation. les acteurs ne peuvent agir parce qu'ils ne disposent pas du socle identitaire, du sentiment d'appartenance et d'intégration, du capital relationnel, qui leur permettent d'agir. [...]
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