"La domination masculine", Bourdieu, statut des femmes, réciprocité parfaite, division sexuelle du travail, Eglise antiféministe
Dans cet ouvrage, Bourdieu s'interroge sur les permanences de la domination masculine. Pour cela, il souhaite prendre le modèle de la société kabyle pour illustrer le caractère historique de la domination masculine. La domination masculine s'étend par un « habitus » des hommes et des femmes qui agissent dans la société selon ce rapport de domination, de sorte que ce rapport, au départ pas naturel, tend à le devenir. Ainsi, la domination n'est pas inscrite que dans la vie quotidienne du ménage, mais aussi dans les institutions telles que l'Ecole ou l'Etat qui jouent un rôle majeur dans la permanence de la domination.
[...] De plus, l'évolution et la détermination des mères incitent les filles à suivre leur exemple. Le changement le plus observable étant celui lié à l'amélioration de l'accès à l'enseignement supérieur de femmes qui occupent ainsi une part non négligeable de la population active. Cependant, les inégalités restent présentent dans le choix des filières et des métiers. En effet, si elles sont plus nombreuses à obtenir leur baccalauréat que les messieurs, elles occupent cependant beaucoup moins de postes à responsabilités une fois sur le marché du travail : toutes choses égales par ailleurs, les femmes occupent toujours des positions moins favorisées De plus, elles sont moins bien payés que les hommes, accèdent à des postes moins élevés pour les mêmes diplômes et sont plus exposées au chômage. [...]
[...] De cette façon, Bourdieu affirme ce masochisme féminin : la socialisation différentielle disposant les hommes à aimer les jeux de pouvoir, les femmes à aimer les hommes qui les jouent, le charisme masculin est ( ) le charme du pouvoir, la séduction que la possession du pouvoir exerce ( ) Un système retrouvé dans les relations dites bureautiques comme celles entre patrons et secrétaires. Un autre facteur de la permanence de la domination masculine se trouve dans l'économie des biens symboliques. [...]
[...] ) L'amour serait-il le seul à échapper à cette domination masculine ? Que la domination soit acceptée par amour ou renversée lorsque l'homme est ensorcelé par la femme, le rapport de force semble demeurer entre les deux sexes. Cependant l'amour semble le seul où la non-violence, le désintéressement et le bonheur de donner du bonheur, sont les maîtres mots. Il est le seul où règne une réciprocité parfaite : parce que c'était lui, parce que c'était moi Conclusion La domination masculine, qui trouve ses racines dans des temps très anciens, se perpétue au travers des différentes institutions qui régissent notre société. [...]
[...] Cependant, c'est au sein de l'Ecole, que se verront observés les plus nets changements de la représentation des deux genres. Enfin, Bourdieu met en avant le rôle de l'Etat, qui, par ses prescriptions et proscriptions, a entretenu la soumission de la femme vis-à-vis de l'homme, notamment visible par le droit de vote ou l'accord du mari requis pour faire des opérations financières, etc. Ainsi, l'étude de ces différentes institutions de la société permet d'évaluer les permanences et évolutions du rapport entre les deux sexes. [...]
[...] Ainsi, elles organisent les repas familiaux, s'occupent de passer les coups de téléphones, etc. Le travail domestique symbolique qu'elles accomplissent n'ayant pas d'équivalent en argent, peut expliquer le fit qu'elles sont plus nombreuses que les hommes à pratiquer le bénévolat par exemple. Elles peuvent alors être souvent désignées comme objets d'échange »où le paraître prime sur la compétence. Ainsi, elles sont beaucoup plus victimes des cosmétiques et autres moyens d'améliorer leur apparence, ou du moins, de la mettre en avant. [...]
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