Le sociologue nous présente sa vision de la déviance à travers l'exemple de la criminalité observée dans la société. Il cherche à démontrer que le crime est un fait social général que l'on peut considérer comme normal. D'après lui, non seulement le crime "est un phénomène inévitable" mais aussi "un facteur de la santé publique, une partie intégrante de la société" (...)
[...] En premier lieu, le crime est un phénomène universel. En effet, le crime ne s'observe pas seulement dans la plupart des sociétés de telle ou telle espèce mais dans toutes les sociétés de tous les types Toute société est donc déterminée à produire un certain taux de criminalité. Ce dernier à même tendance à augmenté : En France, l'augmentation est de 300% De plus, le crime est lié aux conditions de toute vie collective Il est ancré dans les sociétés est fait partie de l'être vivant. [...]
[...] D'autre part, le crime est un phénomène inévitable. On est, à l'origine, amené à penser que si les sentiments collectifs sont dans toutes les consciences individuelles, alors le crime peut disparaître. Toutefois, Durkheim réfute avec succès cette hypothèse. Selon lui, quand bien même cette condition serait respectée, le crime ne disparaîtrait pas, il changerait seulement de forme Il ajoute à cela, qu'en intensifiant les sentiments collectifs des états forts, afin qu'ils se retrouvent dans toutes les consciences, cela augmenterait également les sentiments collectifs des états faibles. [...]
[...] Durkheim, nous donne quelques exemples pour illustrer sa théorie : Socrate, par son crime, à savoir l'indépendance de sa pensée, a permis de préparer la morale et une foi nouvelles dont les Athéniens avaient besoin Il évoque également que la liberté de penser dont nous jouissons actuellement n'aurait jamais pu être proclamée si les règles qui la prohibaient n'avaient été violées avant d'être solennellement abrogées Acte autrefois considéré comme un crime, mais cela fut bénéfique puisqu'il préludait à des transformations qui de nos jours devenaient nécessaires. Par son caractère universel, inévitable et son utilité dans l'évolution de la morale et du droit, le crime peut être qualifié de phénomène normal Le criminel n'est donc pas hors de la société, il en constitue une de ses composantes régulières. De plus, les cultures ne peuvent changer que par l'imitation de comportements déviants, puisqu'ils s'écartent des manières d'agir habituelles. [...]
[...] Durkheim, en profite par la même occasion pour montrer que dans tous les cas, l'idée de base ne peut se réaliser. En effet, l'unanimité des sentiments collectifs qui est une solution à la disparition du crime, est impossible. Une uniformité aussi universelle et aussi absolue est radicalement impossible ; car le milieu physique immédiat dans lequel chacun de nous est placé, les antécédents héréditaires, les influences sociales dont nous dépendons varient d'un individu à l'autre, et par suite, diversifient les consciences Il fait alors référence aux sociétés dites primaires dans lesquelles est appliquée une solidarité mécanique. [...]
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