La socio-anthropologie étant une science sociale et la production de ses données se faisant sur le terrain, celle-ci n'est pas exempte d'approximation. Il faut toutefois toujours vouloir être le plus rigoureux possible. Jean-Pierre Olivier de Sardan propose certains outils ou postures pour optimaliser cette rigueur. Il faut d'abord garder à l'esprit les liens entre données produites sur le terrain et théories en découlant. A ce sens, il n'y a aucun sens à vouloir opposer théorie et terrain selon Olivier de Sardan. La socio-anthropologie combine deux méthodes de travail : l'induction et la déduction. Un des difficultés est de respecter des règles d'épistémologie pour la bonne raison que celles-ci ne sont pas clairement établies, même si des conventions tacites existent pour évaluer son travail et éviter les biais. Le pacte ethnographie fait partie de l'éthique, de la déontologie du chercheur. Il le lie au lecteur et rappelle à l'auteur qu'il est une sorte de traducteur : il traduit une culture dans une autre et sa seule parole est la garantie de la véracité des données (produites par et dans l'interaction de la population avec le chercheur).
Par ailleurs, il est un concept encore nécessaire, celui de culture, mais dont on doit se méfier des généralisations.
[...] Le pacte ethnographie fait partie de l'éthique, de la déontologie du chercheur. Il le lie au lecteur et rappelle à l'auteur qu'il est une sorte de traducteur : il traduit une culture dans une autre et sa seule parole est la garantie de la véracité des données (produites par et dans l'interaction de la population avec le chercheur). Par ailleurs, il est un concept encore nécessaire, celui de culture, mais dont on doit se méfier des généralisations. Idéalement, le chercheur sur le terrain doit combiner les données d'ordre qualitatif et celles d'ordre quantitatives. [...]
[...] La quête de la rigueur doit être au centre du terrain et le chercheur ne doit jamais la perdre de vue. De plus, Jean-Pierre Olivier de Sardan fait la différence entre emic et etic. L'emic est le sens qu'on les faits pour les acteurs concernés et est centré sur un recueil de significations culturelles et l'etic regroupe les données et analyses du chercheur et repose sur des observations externes, indépendantes des significations. Il est plus productif de les distinguer que de les confondre selon Olivier de Sardan. [...]
[...] - le séminaire de bilan d'enquête collective, qui permet d'élaborer des questions de recherches et de poser les principales hypothèses - les recherches individuelles sur chaque site - le séminaire final, qui est la phase d'analyse, de comparaison et qui sert de base à un rapport synthétique Thomas Bierschenk et Jean-Pierre Olivier de Sardan, «ECRIS : Enquête Collective Rapide d'Identification des conflits et des groupes Stratégiques . Le bulletin de l'APAD, Les sciences sociales et l'expertise en développement, [En ligne], mis en ligne le : 3 décembre 2007. URL : http://apad.revues.org/document2173.html 3. Un des biais décrits par Jean-Pierre OLIVIER de SARDAN et sa proposition pour le contrecarrer. La sur-interprétation relève de l'inadéquation entre données récoltées et interprétation : la question se pose du comment le chercheur en est arrivé à telle interprétation à partir de ces données. [...]
[...] On peut proposer une explication sans avoir l'illusion que c'est la seule explication. - Il ne faut pas vouloir mettre trop d'ordre : l'ordre instauré par un chercheur véhicule le mode de pensée du chercheur et on s'éloigne alors des significations autochtones. - Il faut faire attention aux mots : on ne peut pas être nécessairement compétent dans la langue et on risque alors de tomber dans un mauvais emploi d'un mot ou expression, dans une mauvaise traduction, de traduire un mot ou une expression par un (des) mot(s) très connoté(s) dans sa propre langue. [...]
[...] Commentaire : La rigueur du qualitatif, Les contraintes empiriques de l'interprétation socio-anthropologique -OLIVIER de SARDAN Jean-Pierre 1. Résumé La socio-anthropologie étant une science sociale et la production de ses données se faisant sur le terrain, celle-ci n'est pas exempte d'approximation. Il faut toutefois toujours vouloir être le plus rigoureux possible. Jean-Pierre Olivier de Sardan propose certains outils ou postures pour optimaliser cette rigueur. Il faut d'abord garder à l'esprit les liens entre données produites sur le terrain et théories en découlant. [...]
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