Dans l'article "Les femmes entre égalité et liberté" paru dans Le Monde du 27 novembre 1995, l'auteur Geneviève Fraisse critique le choix du thème d'une conférence internationale sur les droits de le Femme se déroulant à Pékin en septembre 1995, à savoir : "La promotion de la femme".
Cinquante ans après l'affirmation de l'égalité des sexes par la Charte de l'ONU, il est plus que regrettable de constater que le statut des femmes ait si peu évolué (...)
[...] On ne cherche pas à faire de la femme un homme come les autres comme le suggère le titre au ton humoristique de l'article de B.DENFERT. En plus d'être son égal, on devrait surtout considérer la femme comme complémentaire à l'homme, car elle a en plus le pouvoir de procréer et ainsi perpétuer l'espèce humaine. [...]
[...] Peut-on reprocher à cette revendication de nier la spécificité de la femme et les valeurs de la féminité ? Selon FRAISSE, la revendication d'une parité des sexes trouverait son fondement dans la ressemblance entre l'homme et la femme en tant qu'être rationnels et spirituels. Cependant, on ne peut réduire la parité à cette ressemblance. Hommes et Femmes sont tout autant doués d'émotions et de créativité. On concède souvent aux femmes un caractère trop sensible, mais dans ce cas pourrait-on dire que les hommes sont insensibles par virilité. [...]
[...] Ce mot qu'on croyait vieilli, semblable à l'amélioration du sort de la femme d'un timide XIXe siècle, comment pouvait-il avoir encore cours? L'énoncé du principe d'égalité, intrinsèque à toute démocratie, était-il donc mis en cause? L'égalité des sexes est affirmée depuis cinquante ans par la Charte de l'ONU, et il semblait bien que ce devait être le cœur des multiples débats de cette rencontre internationale. Pourtant, là comme ailleurs, le mot d'équité fut mis en balance avec le mot d'égalité. [...]
[...] Chaque être humain, peut importe son sexe, doit pouvoir être libre afin de s'épanouir et d'évoluer sainement parmi les autres. En tant qu'être de raison et animaux rationnels, l'homme et la femme doivent être considérés comme égaux selon FRAISSE, même si ce ne sont pas leurs uniques similitudes. Et tous deux devraient pouvoir disposer librement et de façon équitable de leurs droits fondamentaux Les informations contenues dans les deux articles de Benoit DENFERT viennent-ils confirmer ou infirmer les analyses du premier article sur le statut de la femme ? [...]
[...] Certains participants de la conférence du Caire de septembre 1994, catholiques et islamistes mêlés, ne s'y étaient pas trompés lorsqu'ils s'affolaient de ce que les femmes gagnent en liberté avec la contraception, cette grande révolution du XXe siècle. Alors il faut distinguer l'égalité et la liberté. Les mots de la Révolution et de la démocratie sont au nombre de trois: égalité, liberté, fraternité. Laissons la fraternité et son ambiguïté d'une société de frères où les sœurs demeurent en retrait. Laissons, pourtant sans l'abandonner, ce principe de fraternité qui ne concerne pas d'abord les femmes. La fraternité n'est pas un principe universel, j'en suis désolée. [...]
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