La conception de la sociologie de Max Weber et son appréhension des comportements des individus

Résumé du document

Max Weber est considéré comme l'un des trois fondateurs de la sociologie au même niveau qu'Emile Durkheim ou Karl Marx. Tout comme Durkheim, il a milité pour que la sociologie devienne une discipline à part entière.
Parce qu'il s'intéresse davantage à l'individu, la sociologie de Weber est souvent qualifiée de sociologie compréhensive ou d'individualisme méthodologique.

Son oeuvre peut être divisée en trois grandes parties, l'une regroupant une sociologie de la connaissance et de la science à travers de nombreux articles rassemblés dans un seul et même recueil intitulé Essais sur la théorie de la science, une autre sur la sociologie des religions avec plusieurs ouvrages dont L'Ethique Protestante et l'Esprit du Capitalisme et une troisième partie sur une sociologie économique avec notamment cette oeuvre inachevée qu'est Economie et Société avec une première partie qui s'intitule « Catégories de la sociologie » et une deuxième partie sur « L'organisation et les puissances de la société dans leur rapport avec l'économie ».

Weber considère que la sociologie est plus proche des sciences de l'esprit car elle est à la fois compréhensive, historique et culturelle et que contrairement à la pensée de Durkheim, on ne peut pas tout expliquer par le social. Selon lui, « la sociologie s'oppose à l'histoire qui a pour objet l'analyse et l'imputation causale d'actes, de structures et de personnalités individuelles, culturellement importants ». Dans cet extrait Weber expose les concepts fondamentaux de la sociologie et tente d'expliquer les comportements humains. Ainsi, on peut s'interroger sur la conception qu'a Max Weber de la sociologie et comment il s'emploie à appréhender les comportements des individus.
C'est pourquoi nous débuterons notre étude par expliquer ce que Weber entend à travers la notion de sociologie de l'action, puis nous étudierons les moyens qu'il met en place afin d'expliquer les comportements des agents.

Extraits

[...] Pour Max Weber On obtient un idéal-type en accentuant unilatéralement un ou plusieurs points de vue et en enchaînant une multitude de phénomènes isolés, diffus et discrets, que l'on trouve tantôt en grand nombre, tantôt en petit nombre, par endroits pas du tout, qu'on ordonne selon les précédents points de vue choisis unilatéralement pour former un tableau de pensées homogènes (Essais sur la théorie de la science traduction 1965, p181). L'idéal-type est un mixte de notions, de relations abstraites et de données historiques observées. La construction obéit à un souci de simplicité, à une exigence de cohérence interne et de visibilité. Cette méthode est une utopie car elle permet de lire le réel, d'y repérer l'objet sous différentes formes empiriques, et de l'analyser en considérant son écart par rapport à son idéal-type Paramètres méthodologiques de l'idéal-type Des paramètres méthodologiques interviennent lors de la création d'un idéal type. [...]

[...] La question de la manière de compréhension de ce sens subjectif se pose alors. Pour cela, Weber distingue la compréhension actuelle de la compréhension explicative ; la seconde étant complémentaire de la première. La compréhension actuelle Elle découle de l'observation de l'activité concrète même. Certaines sont immédiatement compréhensibles. sont avant tout les relations significatives se rapportant les unes par rapport aux autres comme les propositions mathématiques ou logiques qui sont au plus haut degré rationnellement compréhensibles [ ] Nous comprenons de façon absolument univoque ce que veut dire significativement l'acte de celui qui, par la pensée ou au cours d'une démonstration, utilise la proposition 2x2=4 ou bien le théorème de Pythagore ou encore qui effectue correctement - d'après nos habitudes de pensée un raisonnement logique. [...]

[...] Parce qu'il s'intéresse davantage à l'individu, la sociologie de Weber est souvent qualifiée de sociologie compréhensive ou d'individualisme méthodologique. Son oeuvre peut être divisée en trois grandes parties, l'une regroupant une sociologie de la connaissance et de la science à travers de nombreux articles rassemblés dans un seul et même recueil intitulé Essais sur la théorie de la science, une autre sur la sociologie des religions avec plusieurs ouvrages dont L'Ethique Protestante et l'Esprit du Capitalisme et une troisième partie sur une sociologie économique avec notamment cette oeuvre inachevée qu'est Economie et Société avec une première partie qui s'intitule Catégories de la sociologie et une deuxième partie sur L'organisation et les puissances de la société dans leur rapport avec l'économie Cette conception de la sociologie, Weber l'a développé principalement grâce à l'influence des nombreux intellectuels et hommes politiques de son époque qu'il côtoyait dans le salon de ses parents comme Dilthey[1], Mommsen[2] ou qu'il recevait dans son salon de Heidelberg à savoir : Simmel[3], Sombart[4], Tönnies[5] et bien d'autres. [...]

[...] Weber conçoit l'action sociale comme volonté visant à améliorer les conditions matérielles et les conditions de salut. Il s'agit de mettre en valeur la nouveauté des comportements, tant ceux des croyants protestants que ceux des acteurs, entrepreneurs et ouvriers, que des nouvelles entreprises capitalistes par rapport aux comportements traditionnels. Selon Weber, c'est l'éthique protestante qui constitue un facteur explicatif de l'essor du capitalisme. Il s'intéresse donc au rapport entre la religion et la société, c'est à dire entre le domaine des valeurs et les pratiques économiques. [...]

[...] Cette classification renvoie uniquement à la pensée sociologique de Weber et les concepts tendent à évoluer selon le contexte social et historique. De plus, une action est rarement conforme à un seul des quatre types d'activités distingués par le sociologue. Il faut comprendre qu'on peut être en face de multiples combinaisons. L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme Max Weber a expliqué la place de la bureaucratie dans les sociétés contemporaines. C'est l'essor de la rationalité qui est à son origine. [...]