Commentaire de l'article de Georg Simmel intitulé "Métropoles et mentalités". Dans cet article, Simmel se livre à une étude globale, une vue d'ensemble sur la vie trépidante d'une métropole : Berlin. Cette dernière, mais aussi toutes les villes des sociétés industrialisées, vivait, au début du XXème siècle, une croissance rapide, tant sur le plan structurel que démographique : avec l'industrialisation, elle est rapidement devenue l'une des plus grandes métropoles d'Europe. Simmel va donc se retrouver à la tête d'une longue lignée de chercheurs interpellés par les questions d'urbanisation et d'immigration. Mais aujourd'hui, il apparaît aussi comme un théoricien astucieux de la modernité qu'il a abordée en multipliant les angles de vue.
[...] Grâce à l'échange, un individu mesure la valeur des choses et apprend à se situer par rapport aux autres. Les manifestations individuelles de cette intellectualité "citadine" sont multiples, dans l'échange et plus particulièrement dans l'économie monétaire, "spécificité historique des grandes villes". l'argent, une fin en soi ? L'habitant des grandes villes est devenu de plus en plus calculateur en conformité avec l'idéal de la science et la rationalisation telle que les conçoit la modernité. En effet, le citadin entretient des relations avec des personnes qui appartiennent à son réseau social d'obligation relations interpersonnelles qui excluent l'individualité et l'affectivité puisqu'elles se basent sur le bénéfice que l'individu peut en tirer. [...]
[...] Grafmeyer et I. Joseph retraçant la genèse de cette école dans L'Ecole de Chicago, naissance de l'écologie urbaine, (Aubier, 1990), ouvrage qui est un recueil de textes issus de cette école. [...]
[...] En somme, quelle est la différence entre la mentalité d'une grande ville et celle d'une campagne ? L'OPPOSITION VILLE / CAMPAGNE Situant son propos dans le contexte paradigmatique de la division et de la spécialisation du travail du siècle, Simmel postule que le ressort fondamental de l'accomplissement individuel réside dans la résistance que le sujet oppose à son nivellement et à son usure dans un mécanisme social et technique C'est son adaptabilité qui permet à l'individu de procéder aux accommodations nécessaires. [...]
[...] LA VILLE DANS LA PENSEE SIMMELIENNE essor de la population La ville, et plus spécifiquement la métropole, joue chez ce sociologue le même rôle que la Démocratie chez Tocqueville, le Capitalisme chez Marx ou encore la Bureaucratie chez Weber. Ce sont autant de façons de réfléchir sur l'avènement de la modernité. Une grande ville, c'est d'abord pour Simmel un phénomène quantitatif. Berlin voit ainsi sa population doubler en 24 ans, passant ainsi de habitants en 1870 à 1,667 millions d'habitants en 1894. [...]
[...] Pour Simmel, la condition de ses échanges avec autrui repose sur le minimum de protection de soi que permet une attitude de réserve. En d'autres termes encore, pour communiquer avec les autres, il faut d'abord garder ses distances, ce qu'aujourd'hui on appellerait une civilité urbaine L'anonymat qui règne dans les grandes villes paraît donc propice à l'épanouissement de l'individu en tant qu' être de différence pouvant se laisser aller à des extravagances qu'il ne pourrait se permettre à la campagne. [...]
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